Le « NON » grec et l'Inde, bouddhistes ultra-nationalistes et brouille sur le patrimoine mondial
Asie du Sud
Cela dit, le Times of India n’est pas inquiet outre mesure. Selon les économistes, l’Inde est mieux préparée à résister à la crise grecque qu’à la crise financière de 2008. Plusieurs raisons : la demande intérieure est le moteur de la croissance indienne donnée autour de 7 à 8 % pour 2015 ; le pays a une réserve suffisante de devises étrangères, avec 355 milliards de dollars ; la crise grecque est jugée davantage comme un risque à court terme.
Pakistan et Inde vont intégrer l’Organisation de sécurité de Shanghai – Khaleej Times avec Reuters – Islamabad et New Delhi vont entamer le processus d’adhésion à l’organisation de sécurité de Shanghai à l’occasion du sommet qui est prévu cette semaine en Russie. Les deux pays passeraient alors du statut de simples observateurs (tout comme l’Iran, la Mongolie et l’Afgahnistan) à celui de membres à part entière.
A l’origine, l’Organisation de sécurité de Shanghai a été formée pour lutter contre les risques nés du trafic de drogue dans les pays limitrophes à l’Afghanistan. Et le prochain sommet sera l’occasion de discuter spécifiquement de la situation afghane et de celle du Xinjiang. En effet, le gouvernement chinois rappelle que les indépendantistes ouïghours appartenant au Mouvement islamique du Turkestan oriental (East Turkestan Islamic Movement, ETIM) ont des liens avec le groupe terroriste Daesh. A ce titre, Pékin va demander l’aide de tous les pays de la région pour lutter contre cette menace.
Asie du Sud-Est
Indonésie et libertés religieuses – Jakarta Globe – La commission nationale des droits de l’homme considère que le gouvernement a encore beaucoup à faire pour mettre fin à l’intolérance religieuse en Indonésie. Ce rapport quadri-annuel fait ainsi le point sur pas moins de 14 cas spécifiques d’intolérance religieuse avérés lors d’une période couvrant les mois d’avril à juin de cette année. Parmi les exemples cités, celui de la persécution religieuse de la minorité Ahmadiyah dans le sud de Jakarta, la fermeture forcée des églises dans les régions de Banda Aceh et Aceh Singki ou encore le criminalisation des shiites à Bogor. Pour le rapporteur de la commission, « ces cas présentent de sérieux problèmes. Lorsqu’ils se répètent chaque année, ce ne sont plus des évènements indistincts mais bien la marque d’un problème plus important dans notre pays (…) : celui du respect des religions de chacun. »
Asie du Nord-Est
Corée du Sud et Japon : tensions autour du classement des sites de la révolution industrielle de l’ère Meiji au patrimoine mondial – The Asahi Shimbun et The Korea Times – Malgré des désaccords persistants entre le Japon et la Corée du Sud, le Comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO a accédé le 5 juillet à la requête nipponne, classant les 23 « sites de la révolution industrielle de l’ère Meiji » au patrimoine mondial de l’humanité. Les deux États s’écharpaient quant à la qualification du traitement réservé aux travailleurs coréens de ces sites entre 1910 et 1945 (lorsque la Corée était colonie japonaise), Tokyo se refusant à parler de travail forcé malgré les demandes de Séoul. Ainsi, les concessions exprimées par le Japon, qui consistent à souligner que les travailleurs coréens ont été « envoyés contre leur gré » et « forcés de travailler dans des conditions difficiles » (propos de Kuni Sato, ambassadeur japonais auprès de l’UNESCO), ne sont pas présentées de la même façon par les presses japonaise et coréenne. Si le quotidien nippon Asahi Shimbun considère que ce geste a permis aux deux parties d’atteindre un consensus, le Korea Times souligne cependant que le dossier n’est pas clos. Le Conseil international des Monuments et des Sites (ICOMOS), organisation consultative du Comité du Patrimoine mondial, a en effet jugé que les documents soumis par le Japon étaient insuffisamment révélateurs de la complexité des changements politiques et sociaux introduits par l’emploi de technologies industrielles.
Taïwan : Couac au KMT sur les relations avec la Chine – Taipei Times – Le KMT se désolidarise de sa candidate à l’élection présidentielle de janvier 2016, Hung Hsiu-chu, sur la question des relations entre les deux rives. Jeudi dernier, la candidate avait pris position sur la question des deux rives, raisonnant sur l’opportunité de revoir le « Consensus de 1992 » (une seule Chine, mais chacun interprète comme il l’entend qui de Pékin ou de Taipei la représente). Ce consensus est la pierre angulaire de la politique continentale du président taïwanais Ma Ying-jeou, et le principe est aussi soutenu par Pékin. Hung a ainsi souhaité la création d’un nouveau cadre d’interactions entre Chine et Taïwan qu’elle baptiserait : « une Chine, une interprétation ». Son objectif : voir Pékin reconnaître l’existence du « gouvernement » de la République de Chine – Taïwan donc, à défaut de reconnaître la « République de Chine », ce qui pour elle, équivaudrait à la théorie des deux Etats. Du coup, on s’interroge dans les rangs du parti conservateur sur l’opportunité de soutenir la candidate…
La rédaction d’Asialyst
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