Revue de presse économique – Vendredi 6 novembre 2015

L'Eco de la presse asiatique

La présidente sud-coréenne Park Geun-hye avec les premiers ministres chinois et japonais, Shinzo Abe et Li Keqiang au sommet tripartite à Cheong Wa Dae en Corée du Sud, le 1er novembre 2015. Copie écran du site Korea.net, le 2 novembre 2015.
Ce pourrait être un pacte de scouts, ou peut-être les Trois mousquetaires version cour de récré. Au centre de l’image Park Geun-hye, à droite Shinzo Abe, à gauche Li Keqiang ; la présidente sud-coréenne reçoit les mains des Premiers ministres chinois et japonais. Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer, voilà les trois leaders du Nord-Est asiatique amis pour la vie ! Bon c’est vrai, les sourires sont un peu figés, mais cela fait trois ans qu’un tel cliché n’avait pas fait la Une, et visiblement les maquettistes ne boudent pas leur plaisir. Deux choses à retenir de cette image au cœur de vos journaux cette semaine : 1. Washington suit la situation de très près, mais la Chine, la Corée et le Japon se voient seuls dans l’ombre de l’oncle américain ; 2. si le sommet tripartite de dimanche à Séoul n’a pas été suivi de décision politique majeure, il dit tout de l’urgence économique. Les trois géants asiatiques doivent agir de concert pour relancer leurs économies.

Pékin, Séoul et Tokyo dans le même bateau

Sécurité et prospérité du Nord-Est asiatique

The Hankyoreh (02.11.2015) – La déclaration commune prononcée dimanche à l’issue de la rencontre entre la présidente sud-coréenne et les Premiers ministres japonais et chinois fait 56 paragraphes. Deux sont à retenir : 1. un engagement renouvelé pour « la paix dans le Nord-Est asiatique » ; 2. les trois signataires s’engagent à étendre leur coopération en matière économique et sociale afin de favoriser la « prospérité régionale et internationale ». Au-delà des questions liées à la dénucléarisation de la Péninsule et aux « femmes de réconfort » pendant l’occupation japonaise, c’est donc d’économie dont il était question pendant cette rencontre tripartite, mais aussi dans les rendez-vous en tête-à-tête qui l’ont précédé. « Park et Li se sont entendus pour ratifier l’accord de libre-échange Chine-Corée, note ainsi le Korea Herald dans son éditorial, un accord qui doit encore être ratifié par le parlement coréen d’ici à la fin de l’année. » « Les trois pays se sont également engagés à conclure rapidement un accord de libre-échange trilatéral et un partenariat économique régional, note de son côté le Korea Joongang Daily, une initiative de la Chine dans le cadre d’un accord régional de libre-échange en Asie-Pacifique. »

Corée du Sud : les exportations dans le rouge

Korea Joongang Daily (02.11.2015) – La courbe a beau être bleu foncé, il n’y a pas la moindre ambiguïté dans le schéma proposé par le Joongang Daily. Ce dernier reprend les données publiées par le ministère du Commerce et de l’Industrie. Les exportations coréennes sont dans le rouge, nous disent les chiffres. Elles ont même reculé de 15,8 % en octobre, soit la plus importante baisse en six ans. Et il ne s’agit plus seulement des répercussions de la crise financière ou d’un taux de change défavorable : les principaux partenaires de la Corée sont affectés (moins 8 % pour le marché chinois, moins 11,4 % pour le marché américain et moins 12,5 % pour le marché européen), et tous les secteurs ou presque sont concernés. Pour les semi-conducteurs, l’acier, l’automobile, l’électro-ménager, la pétrochimie, c’est le grand plongeon ! Seuls les téléphones portables s’en sortent, avec une hausse des livraisons de 42 %. La construction navale annonce de son côté jusqu’à 10 000 licenciements dans les trois ans.

Chine : La réforme ou la mort

Caixin (28.10.2015) – Le temps du grand ménage est venu affirme le journal de l’économie dans son éditorial. « L’expérience montre que ni les plans de relance massifs, ni un filet de mesures destinées à aider les entreprises ne peuvent à eux seuls dynamiser l’investissement qui reste le principal moteur de la croissance », affirme Caixin. Les politiques budgétaires et monétaires sont moins efficaces dans la stimulation de la demande. C’est donc à une réforme en profondeur qu’il faut procéder quand « les données économiques pour le troisième trimestre montrent que nous sommes toujours dans les affres de la restructuration économique », conclut le site d’information. Pour cela, il faut réformer les compagnies publiques, éliminer les « entreprises zombies » et résoudre les problèmes de surcapacité.
Plus facile à dire qu’à faire, si les réformes prônées par Pékin ne suivent pas dans les provinces chinoises, c’est aussi parce que les cadres locaux craignent de briser « l’harmonie » en supprimant des emplois. Exemple dans le charbon où le passage à des énergies moins polluantes dans un pays encore dépendant à 80 % à la houille aura forcement des conséquences en terme d’emploi. A lire et à entendre à ce sujet, la très belle enquête de Rob Schmitz, le correspondant de Market Place à Shanghai. La fin du charbon en Chine devrait entraîner la suppression de 100 000 emplois, affirme notre confrère.

La consommation repart en Thaïlande, les ventes de voitures en hausse aux Philippines, des importations de Soja et Colza pour le Pakistan

Consommation : confiance retrouvée en Thaïlande, mais pas en Indonésie

The Nation (06.11.2015) – Pour la première fois en dix mois, l’indice de confiance des consommateurs a augmenté en octobre en Thaïlande. Les Thaïlandais seraient ainsi de nouveau d’humeur à la dépense. Ils sont prêts à s’acheter un logement ou à financer des voyages et cela grâce au plan de relance, indique la chambre de commerce de Thaïlande. Cette confiance retrouvée se mesure également à la hausse des achats de voitures dans le dernier trimestre de cette année.
Un phénomène inverse a été mesurée en revanche en Indonésie. L’indice de confiance des consommateurs est à son niveau le plus bas depuis 4 ans précise le Jakarta Post. La faiblesse de la roupie indonésienne et les licenciements dans l’industrie inquiètent les consommateurs, qui préfèrent mettre de l’argent de côté en attendant l’accalmie, plutôt que de dépenser sans compter.

Philippines : hausse des ventes d’automobiles

The Philippine Star (06.11.2015) – Alors qu’un ralentissement est enregistré sur la plupart des marchés d’Asie du Sud-Est, les ventes de véhicules de tourisme restent à la hausse aux Philippines, se félicite le quotidien anglophone. Les ventes ont augmenté de 21,5 % au cours des 9 derniers mois. Selon la Fédération automobile de l’ASEAN, le marché philippin enregistre la troisième plus forte croissance de la région derrière le Vietnam dont la croissance des ventes à atteint 60,5 %, et Singapour 58,7 %. Le Sultanat de Brunei et l’Indonésie enregistrent en revanche une baisse des ventes de 19,3 % et de 18 % respectivement. Toujours selon les chiffres de l’ASEAN, le nombre de véhicules produits dans la région s’est élevé à 2,93 millions d’unités au cours des 9 premiers mois de l’année, soit 2,4 % de moins que l’année dernière. La Thaïlande restant le pays champion de l’assemblage de véhicules à moteur en Asie du Sud-Est avec 1,43 millions d’unités produites, contre 843 354 unités pour l’Indonésie et 463 388 unités pour la Malaisie.

Malaisie : le TPP pour des voitures encore moins chères, dit le gouvernement

The Malaysian Times (05.11.2015) Si vous en avez les moyens, c’est le moment de s’acheter une voiture en Malaisie. Les prix ont chuté de 17,9 % depuis 2013, indique le Dewan Rakyat repris par le Malaysian Times. C’était un engagement du gouvernement et il a été tenu, a fait savoir le ministre du Commerce et de l’Industrie. Une manière de faire la promotion du Partenariat transpacifique (TPP), le fameux accord de libre-échange proposé par Washington. Dans ce cas, les taxes d’importations pour toutes les unités produites aux Etats-Unis tomberont à zéro, fait savoir le même ministère.

Le Pakistan importe du Colza et du Soja pour l’hiver

Dawn (04.1.2015) – Les importateurs pakistanais ont récemment acheté pour près de 70 000 tonnes de colza au Canada et à l’Australie, ont déclaré mercredi des sources européennes. Un geste qui ne contredit pas l’effort de diversification du pays. Le Pakistan a en effet réduit ses importations de colza au profit du soja. Les importateurs pakistanais ont ainsi passé commande de 40 000 tonnes de pâtés de soja en provenance d’Argentine. Colza et soja devraient arriver dans le courant des mois de décembre et janvier prochains.

Thaïlande : aides aux producteurs de caoutchouc et de riz

Bangkok Post (03.11.2015) – Le gouvernement thaïlandais a annoncé mardi qu’il accorderait 13 milliards de subventions aux producteurs de caoutchouc durement affectés par la baisse de la demande chinoise. Ce coup de pouce intervient après le train de mesures décidé par les autorités en faveur des riziculteurs. Un milliard de dollars d’aides seront versés aux producteurs de riz, en plus d’une réduction des taux d’intérêts.

Restructurations en vue chez Thaï Airways, réformes attendues en Inde, les exportations textiles pilier de la croissance au Cambodge

Cambodge : la hausse du salaire minimum n’entrave pas les exportations textiles

Phnom Penh Post (05.11.2015) – Quelles sont les conséquences de l’augmentation du salaire minimum à 128 dollars au Cambodge ? Certains pensaient que cela nuirait aux exportations textiles du pays, il n’en est rien ! Les secteurs du vêtement et de la chaussure – piliers de l’économie cambodgienne – ont montré une forte croissance au premier semestre 2015, souligne l’Organisation Internationale du Travail. Plus 13 % de croissance par rapport à la même période l’an passé, la confection de vêtements représentant à elle seule plus de 2,7 milliards d’exportations. Mais attention au retour de bâton, prévient Ken Loo. Pour le secrétaire général de l’Association des fabricants de vêtements au Cambodge (GMAC), « les effets visibles de la hausse des salaires 2015 ne seront apparents que dans la seconde moitié de l’année ». Le textile reste l’un des plus importants employeurs du Cambodge. Il embauche plus de 600 000 travailleurs, dont 86 % sont des femmes.

Thaï Airways invitée a réduire les émoluments de ses dirigeants

Bangkok Post (04.11.2015) – L’effort fait partie des mesures exigées par le gouvernement auprès des compagnies d’Etat dans une résolution adoptée le 27 octobre dernier. Thai Airways International a été rappelée à l’ordre ce mardi 3 novembre par le ministre des Transports Arkhom Termpittayapaisith. La compagnie nationale est invitée à réduire ses coûts de fonctionnement et devra commencer par rogner sur les primes et avantages offerts à ses dirigeants. La Thai a déjà supprimé l’an passé les 10 billets internationaux AR attribués aux membres de son conseil d’administration chaque année. Ces derniers n’ont plus droit qu’à dix voyages AR sur les lignes intérieures. La compagnie devra par ailleurs présenter un plan de restructuration dans les 30 jours. Même chose pour les chemins de fer thaïlandais et l’autorité des transports de Bangkok…

Singapore Airlines : profits en hausse

The Straits Times (05.11.2014) – Les profits de la compagnie aérienne singapourienne ont bondi de 135 % en glissement annuel, depuis la fin du mois de septembre. Et si l’on considère les six premiers mois de l’année, les bénéfices ont augmenté de 142 %. Les dirigeants de Singapore Airlines restent toutefois prudents, notamment en raison du ralentissement de l’économie chinoise et de la volatilité des bourses.

L’Inde peut mieux faire, selon l’ONU

Hindustan Times (03.11.2015)« Cacher ses talents, attendre son heure. » On connaît ces quatre caractères célèbres attribués à Deng Xiaoping. La « stratégie du profil bas » de l’ex-numéro un chinois à conduit la Chine sur les marches de la puissance retrouvée : elle devrait servir d’inspiration aux Indiens, assurent les Nations Unies. Selon un rapport de l’ONU publié cette semaine, l’Inde a encore un « long chemin » à faire avant d’avoir un rôle équivalent à la Chine en matière d’investissements et d’échanges en Asie-Pacifique. Profil bas donc, le succès de l’Inde dépend de ses capacités à se réformer structurellement, disent les experts de la Commission économique et sociale de l’ONU.
Parmi les choses qui bloquent selon ce rapport 2015 sur le commerce et l’investissement en Asie Pacifique : les délais pour approuver les projets, des subventions mal attribuées, une productivité agricole très faible, des difficultés dans l’acquisition des terres, des réseaux de transports et d’énergies défaillants… Cela étant posé, les perspectives de croissance soutenues par les réformes sont plus que prometteuses, note encore l’ONU. D’autant que l’Inde ne manque pas de ressources humaines. Selon les dernières projections du Fond Monétaire International, le pays disposera de la plus large force de travail au monde à l’horizon 2030, avec plus d’un milliard d’individus en âge de travailler.

Effondrement d'usine au Pakistan, des machines pour ramasser le coton en Chine, des vendeurs harcelés par les clients en Corée

Chine : la fin du poinçonneur des Lilas au Xinjiang

Caixin (31.10.2015) – Allez donc jeter un œil au diaporama de Caixin cette semaine ! C’est encore la Chine qui se modernise, mais au détriment de l’emploi. Les champs de coton du Xinjiang dans le Far-West chinois accueillent habituellement en cette saison jusqu’à 500 000 travailleurs migrants venus de tout le pays. Or cette année, moins de 140 000 d’entre eux participent à la récolte, raconte le photographe Guo Xianzhong. La faute aux machines, nous dit ce dernier. Un travailleur migrant est payé 2 yuans (moins de 30 centimes d’euros) par kilo de coton ramassé, alors qu’une machine coûte plusieurs millions de yuans à l’unité. Malgré cela, l’humain reste plus cher, affirme un fermier cité par Caixin. Et pendant ce temps-là, le cours du coton ne cesse de descendre : le prix de la tonne a été diminué de moitié ces cinq dernières années en raison d’une baisse de la demande et de la surproduction. Un ouvrier récolte environ 100 kilos par jour et peut espérer gagner jusqu’à 5 000 yuans par mois (720 euros).

Corée du Sud : le harcèlement client bientôt remboursé par la Sécu

Korea Joongang Daily (03.11.2015) – S’il est un pays où le client est roi, c’est bien la Corée du Sud. La notion de service après-vente va tellement loin, que les employés des magasins tombent dans la dépression après avoir été victimes des brimades et du harcèlement de leurs clients. Pour tenter de réparer les bosses, tous les employés des métiers de services – vendeurs, agents d’accueil, personnels de bord dans les avions, télévendeurs – seront désormais médicalement couverts en cas de dépression faisant suite à une attaque physique ou verbale de la part d’un client, à fait savoir le ministère de l’Emploi ce lundi 2 novembre. La mesure fait suite à une vidéo diffusée le 16 octobre dernier et devenue virale sur internet. On y voit deux employées d’une boutique Swarowski à genoux et la tête inclinée vers le sol dans un grand magasin d’Incheon au sud de Séoul. Sur la vidéo, une jeune cliente insulte les vendeuses tout ce qu’elle peut. Une scène souvent observée au travers d’autres vidéos montrant des clients mécontents qui s’en prennent parfois physiquement aux vendeurs. Désormais, ces derniers seront protégés par la loi du travail.

Pakistan : une usine de sacs en plastique s’effondre

Dawn (04.11.2015) – Le nombre de morts et de blessés n’a cessé d’augmenter depuis la mise en place du fil d’actualité en direct sur le site de Dawn ce mercredi 4 novembre. Située dans la zone industrielle de Sundar à Lahore, l’usine produisait des sacs en plastique. Près de 150 ouvriers travaillaient sur place au moment de l’accident et au moins deux tiers d’entre eux se sont retrouvés prisonniers des décombres. L’enquête devra déterminer ce qui s’est passé avec précision, mais on sait d’ores et déjà que le quatrième étage du bâtiment était en construction. Plusieurs employés ont dit avoir entendu des craquements pendant les travaux. Ils auraient réclamé la mise en place de piliers supplémentaires. Le propriétaire de l’usine leur aurait répondu qu’il était pressé d’en finir avec le chantier.

Partenariat transpacifique : le Vietnam d’accord pour réformer sa législation du travail

New York Times (05.11.2015) – Si l’engagement est tenu, c’est définitivement un coup de pouce que donne Hanoi à Obama dans sa bataille pour faire adopter le Partenariat transpacifique devant le Congrès. Selon les termes communiqués jeudi avec l’ensemble des 30 chapitres et accords secondaires qui composent ce vaste traité commercial conclu il y a un mois avec 12 pays de l’Asie-Pacifique, le gouvernement vietnamien aurait promis de réformer en profondeur son droit du travail, en accordant notamment aux ouvriers vietnamiens le droit de se syndiquer et de faire grève. Et cela en échange de la suppression des barrières commerciales entre les ennemis d’hier. S’il est adopté par le Chambre et le Sénat aux États-Unis, ce pacte deviendrait le plus grand accord de libre-échange de l’histoire. L’objectif principal étant de supprimer la plupart des droits de douanes et autres obstacles au commerce entre des pays qui, à eux seuls, totalisent 40 % de l’économie mondiale.

Cambodge : Nouveau comité de surveillance chez H&M

The Cambodia Daily (05.11.2015) – H&M et la fédération syndicale mondiale industrielle ont signé mardi un accord visant à améliorer les conditions de travail pour 1,6 millions de travailleurs des 1900 usines sous-traitantes du groupe. Le texte a également été visé par le syndicat suédois IF Metall. Il vise à garantir que les usines d’approvisionnement du géant de la confection respectent les droits humains et syndicaux, ne discriminent pas leur salariés et protègent les droits des travailleurs. La question demeure sensible au Cambodge où les ouvriers se plaignent souvent de discrimination syndicale, mais aussi d’heures supplémentaires obligatoires et de malaises récurrents sur les chaînes de montage, liés à des vapeurs chimiques et/ou à des températures élevées dans les ateliers. Une réunion se tiendra à ce sujet à Phnom Penh le 7 décembre prochain.

Par Stéphane Lagarde

Soutenez-nous !

Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.

Faire un don
A propos de l'auteur
Stéphane Lagarde est l'envoyé spécial permanent de Radio France Internationale à Pékin. Co-fondateur d'Asialyst, ancien correspondant en Corée du Sud, il est tombé dans la potion nord-est asiatique il y a une vingtaine d’années.
[asl-front-abonnez-vous]
[asl-front-abonnez-vous]