Pakistan : le dernier appel d'Asia Bibi examiné par la Cour suprême
En 2011, le gouverneur de la province du Pendjab, Salmaan Taseer, a été abattu par son garde du corps pour avoir défendu la cause d’Asia Bibi. Son bourreau a ensuite été exécuté provoquant la colère des extrémistes. Il est à présent considéré comme un héros et un monument en son honneur a été construit près d’Islamabad.
Mais l’affaire a eu un retentissement international. En 2010, le pape Benoît XVI avait publiquement demandé la libération d’Asia Bibi. Cinq ans plus tard, son successeur Francois avait reçu sa fille aînée. Selon Human Rights Watch, 17 personnes se trouvent actuellement dans le couloir de la mort pour blasphème au Pakistan mais personne n’a encore été exécuté. « Il ne fait aucun doute que ce qui est en jeu est véritablement l’âme du pays et de la société pakistanaise : le Pakistan respecte-t-il les droits des plus vulnérables ? Défend-il ces droits contre de fausses accusations, même quand elles touchent à des thèmes sacrés pour la plupart des Pakistanais ? », lance Mustafa Qadri, expert des questions de droits de l’homme. Une décision en faveur d’Asia Bibi « enverrait un message fort au monde, celui que le Pakistan respecte l’Etat de droit et pas la rue. »
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