La Chine déploie l'une de ses plus larges flottes aériennes près d'Okinawa
Si le ministère nippon de la Défense a affirmé que les eaux territoriales japonaises sont restées inviolées, la patrouille militaire chinoise était bien destiné à l’intimider. « C’est un avertissement de Pékin à Tokyo, explique Anthony Wong Dong, analyste militaire basé à Macao. Si vous interférez en mer de Chine méridionale, alors je vais venir montrer mes muscles à votre porte. » Une réponse à la ministre japonaise de la Défense qui, à Washington la semaine dernière, a réaffirmé son soutien à la position américaine dans la zone, en faveur de la liberté de circulation. Elle s’est également engagée à « accroître la participation nippone » dans la région. Mais au-delà du Japon en particulier, la Chine cherche également a affirmer sa puissance militaire : « Elle veut montrer qu’elle peut briser la première chaîne d’îles, qui représente une menace psychologique et réelle pour Pékin », analyse toujours Wong.
Le passage par le détroit de Miyako est bien « légal » mais « sensible » du point de vue de Tokyo, souligne le Japan Times. Ce qui explique que l’archipel ait décrété le « décollage immédiat » de plusieurs appareils en reconnaissance, lorsque des avions chinois ont été détectés dans la zone. De son côté, le porte-parole de l’APL Shen Jike a déclaré que ces opérations participaient de « patrouilles régulières » dans la « zone d’identification de défense aérienne (ADIZ) » en mer de Chine de l’Est, déclarée unilatéralement en 2013. Le quotidien nippon note par ailleurs que des appareils chinois avaient déjà emprunté cet itinéraire en mai 2015.
Parallèlement à ces exercices militaires, deux séismes ont secoué l’île d’Okinawa sans faire de victime, rapporte le Mainichi : le premier d’une magnitude de 5,5 sur l’échelle de Richter a frappé le Nord, tandis que le second, intervenu cinq minutes plus tard et d’une puissance similaire (5,7) a touché le Sud.
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