Revue de presse Chine - 23 Août 2016
Chine : le prélèvement d'organes sur les condamnés à morts aurait cessé… l'année dernière
South China Morning Post – Voilà une indignation pleine d’aveux. Huang Jiefu est l’ex-vice-ministre chinois de la Santé, chargé de réformer le système de transplantaton d’organes du pays. Lors d’une conférence internationale à Hong Kong, Huang a qualifié « d’insultantes » les « rumeurs » selon lesquelles 100 000 organes seraient prélevés chaque année sur des condamnés à mort en Chine. Car selon lui, Pékin aurait stopper cette pratique… en janvier 2015 ! Il faut dire que dans le pays, les prisonniers exécutés ont longtemps représenté la principale source de prélèvement d’organes – jusqu’aux deux-tiers du total, indique le South China Morning Post. Malgré le lancement d’un programme-pilote en 2010 pour inciter les Chinois au don « volontaire », la population reste majoritairement réticente. Une croyance traditionnelle veut en effet que les corps soient enterrés ou brûlés intacts.
Mais ce programme a eu un autre effet : désormais, les condamnés à mort « qui le souhaitent » sont inscrits sur la liste des « donneurs citoyens volontaires », a expliqué Huang Jiefu : « Nous ne pouvons pas les priver de leurs droits de citoyens. » Insuffisant pour apaiser les craintes de la communauté internationale, là où une loi explicitant l’interdiction de transplanter des organes de condamnés à morts serait mieux accueillie.
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