Hong Kong : l'un des libraires disparus avoue avoir pensé au suicide
Ces propos ont suscité l’indignation d’autres libraires hongkongais détenus en Chine puis libérés, et de la petite amie de Lam qui vit sur le continent. Les premiers ont entre autres nié avoir eu à lire un discours préparé par les autorités lors de leurs excuses télévisées. La seconde a déclaré que Lam « n’était pas un homme » et qu’il avait « complètement ruiné l’image des hommes hongkongais ». Elle n’aurait pas eu connaissance de la nature des livres qu’elle aidait Lam à exporter sur le continent, affirme le South China Morning Post – ce que le libraire n’a pas démenti.
Les révélations de Lam Wing-kee ont par ailleurs conduit des milliers de Hongkongais dans la rue ce week-end, craignant pour l’autonomie de leur territoire. L’ampleur de ces accusations a incité le chef de l’exécutif de la région administrative spéciale, Leung Chun-ying, à tenir une conférence de presse ce lundi 20 juin, rapporte Bloomberg. Leung a ainsi indiqué qu’une lettre serait envoyée aux autorités centrales. Objectif : exprimer les inquiétudes des Hongkongais et obtenir la réforme du « système de notifications pénales » entre Hong Kong et Pékin. La Chine a en effet mis des mois à livrer des informations sur les libraires, malgré les appels répétés de la police hongkongaise.
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