Revue de presse Taïwan - 3 novembre 2016

Taïwan : la présidente du KMT critiquée pour sa rencontre avec Xi Jinping à Pékin

La présidente du Kuomintang Hung Hsiu-chu sert la main du secréatire général du parti communiste chinois Xi Jinping. Copie d'Ecran du South China Morning Post, le 2 novembre 2016.
La présidente du Kuomintang Hung Hsiu-chu sert la main du secréatire général du parti communiste chinois Xi Jinping. Copie d'Ecran du South China Morning Post, le 2 novembre 2016.
Taipei Times – Le parti démocrate-progressiste au pouvoir est fou de rage. Selon le PDP, la présidente du Kuomintang Hung Hsiu-chu n’a pas su défendre Taïwan en refusant de mentionner le nom officiel de l’île (République de Chine) lors de sa recontre avec le président chinois Xi Jinping ce mardi 1er novembre. Hung s’est attachée avec Xi à condamner toute volonté d’indépendance de Taïwan et à « maintenir la paix et la stabilité entre les deux rives du détroit de Taïwan, en se fondant sur le principe d’une seule Chine », rapportait mardi le South China Morning Post. Un principe appelé aussi « consensus de 1992 » qui ne reconnaît l’existence que d’une seule nation chinoise, mais laisse Pékin et Taipei libre d’interpréter lequel des deux gouvernements la représente. Selon un repsonsable du KMT, sa présidente aurait demandé au numéro un chinois de ne pas s’opposer à l’envoi d’une représentant taïwanais au prochain forum de l’APEC (Asia-Pacific Economic Cooperation). Ce à quoi Xi Jinping aurait répondu qu’il n’y voyait aucun obstacle dès lors que le gouvernement de Taipei reconnaîtrait officiellement le « consensus de 1992 ».

Or c’est précisément ce que refuse de faire le parti démocrate-progressiste. Depuis son discours d’investiture le 20 mai dernier, Tsai Ing-wen, la présidente taïwanaise ne cesse d’affirmer qu’elle reconnaît certes le sommet de 1992 comme un « fait historique » mais qu’elle n’approuve pas le « consensus ». Hier mercredi 2 novembre, Tsai n’en a pas moins appelé Pékin à reprendre les négociations avec Taipei pour assurer des relations pacifiques entre les deux rives. Elle a aussi enjoint la Chine populaire à respecter l’identité taïwanaise : « Nous espérons que les autorités de Pékin puissent reconnaître la foi bien ancrée dans le système démocratique au sein du peuple taïwanais. »

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