Revue de presse Birmanie - 3 novembre 2016

Birmanie : le Japon annonce 7,7 milliards de dollars d'aide et d'investissements

La Conseillère d'Etat et Première ministre birmane de fatco Aung San Suu Kyi en conférence de presse à Tokyo avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe. Copie d'écran du Myanmar Times, le 3 novembre 2016.
La Conseillère d'Etat et Première ministre birmane de fatco Aung San Suu Kyi en conférence de presse à Tokyo avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe. Copie d'écran du Myanmar Times, le 3 novembre 2016.
Myanmar Times« Promouvoir le développement et la réconciliation. » C’est le mot d’ordre affiché par Shinzo Abe pour justifier son plan de 7,7 milliards de dollars en aide, prêts et investissement en Birmanie. 350 millions de dollars doivent notamment être consacrés à « la promotion de bonnes relations » (sans plus de précision) dans les régions peuplées de minorités ethniques, après des décennies de joug militaire et de conflits avec les groupes rebelles. Le Premier ministre nippon a fait ses annonces devant Aung San Suu Kyi, qui est à Tokyo depuis ce mardi 1er novembre pour une visite de 5 jours. Celle qui est de facto la Première ministre birmane espère financer avec l’investissement japonais dans les infrastructures la reconstruction d’un pays riche en ressources naturelles. Sa visite s’inscrit dans une campagne diplomatique qui l’a menée en Chine, aux Etats-Unis et en Asie du Sud-Est.

Cependant, Aung San Suu Kyi n’a pu échapper aux questions sur la gestion du conflit dans l’Etat birman de Rakhine, depuis l’attaque le 9 octobre de postes de police à la frontière avec le Bangladesh. « Le gouvernement birman répond au problème au Rakhine selon les principes de l’Etat de droit », a défendu la Prix Nobel de la Paix en 1991, rapporte le Straits Times. Dans cette région où vivent l’essentiel des Rohingyas, cette minorité musulmane déclarée apatride depuis mars 2015, l’armée a bouclé l’accès aux humanitaires et est accusée d’exactions, de viols et de meurtres de civils. Aung San Suu Kyi n’a fait aucun autre commentaire sur les appels des ONG ou de l’ASEAN à ouvrir une enquête pour violations des droits de l’homme.

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