Revue de presse Chine - 28 octobre 2016

Chine : Xi Jinping renforce encore son emprise sur le parti communiste

Le statut de "noyau" du parti, non codifié par les textes juridiques, confère à Xi Jinping un rôle plus élevé que son prédécesseur Hu Jintao. Copie d'écran du South China Morning Post, le 28 octobre 2016.
Le statut de "noyau" du parti, non codifié par les textes juridiques, confère à Xi Jinping un rôle plus élevé que son prédécesseur Hu Jintao. Copie d'écran du South China Morning Post, le 28 octobre 2016.
South China Morning Post – Xi Jinping prend encore du galon au sein du PC chinois. Déjà secrétaire général depuis fin 2012, un communiqué publié à l’issue du 6e plénum du parti désigne le numéro un chinois comme étant son « noyau » (核心, hexin) et appelle les membres du Parti à « s’unir étroitement autour de [lui] ». Un qualificatif déjà employé par Deng Xiaoping en 1989 pour désigner son prédécesseur Mao Zedong, lui-même et son successeur Jiang Zemin. D’aprés les analystes politiques cités par le South China Morning Post, le statut de « noyau » du parti, bien que non codifié par les textes législatifs, confère à Xi Jinping un pouvoir « d’approbation des décisions finales » et de veto. Ce qui lui fait encore gagner en puissance à l’approche du Congrès national du parti et du renouvellement de son appareil, prévu au deuxième semestre de 2017.

Néanmoins, ce nouveau statut pourrait bien apporter son lot de revers. Car d’après Zhang Lifan, commentateur politique basé à Pékin, « il n’est pas certain que tous les hauts dirigeants acceptent de lui obéir ». De même, ce titre « lui confère une responsabilité d’autant plus grande, notamment à propos du ralentissement économique et de la hausse des conflits sociaux ».

Lors du plénum, le PC a également adopté deux ensembles de règles sur la conduite des hauts dirigeants – l’un sur les « principes généraux de la vie politique au sein du parti dans de nouvelles circonstances », l’autre sur les « règles de contrôle interne du parti ». Le communiqué désigne les membres du Comité central, du Bureau politique, et du Comité permanent du Bureau politique comme étant les cibles prioritaires de ces nouvelles règles. Parallèlement, hier jeudi 27 octobre, le parti limogeait deux militaires haut-gradés, révèle le Straits Times : Fan Changmi, ancien vice-commissaire politique du commandement militaire de Lanzhou, et Niu Zhizhong, ancien commandant de la Police armée du Peuple. Aucune information n’a été livrée sur leur exclusion, si ce n’est qu’elle fut motivée par la « violation de la discipline du parti » – l’euphémisme employé par Pékin pour désigner la corruption.

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