Revue de presse Inde - 27 octobre 2016

Inde : les accusations de Tata contre son ex-PDG remises en question

Dans un mail rendu public, l'ex-PDG Cyrus Mistry prévient que le conglomérat pourrait perdre 18 milliards de dollars en raison d'activités déficitaires dont il a hérité en arrivant à son poste. Copie d'écran du Economic Times, le 27 octobre 2016.
Dans un mail rendu public, l'ex-PDG Cyrus Mistry prévient que le conglomérat pourrait perdre 18 milliards de dollars en raison d'activités déficitaires dont il a hérité en arrivant à son poste. Copie d'écran du Economic Times, le 27 octobre 2016.
The Economic Times – Pourquoi Cyrus Mistry, PDG du groupe indien Tata a- t-il été licencié ? Alors qu’il avait favorisé son ascension il y a quatre ans, Ratan Tata, 78 ans et patriarche de la famille, l’a cette fois-ci poussé vers la sortie et en a profité pour reprendre les rênes du plus gros conglomérat indien. Mais les raisons du licenciement de son prédécesseur restent obscures. La thèse avancée : Cyrus Mistry est considéré comme le responsable de la crise économique que traverse actuellement la compagnie. Lors de son mandat, il a osé mettre en place une politique allant à l’opposé de la gestion traditionnelle de Tata. Il s’est en effet attaché à réduire les dettes du groupe quand Ratan Tata avant lui avait multiplié les acquisitions dans le monde entier. Ce dernier lui reproche donc aujourd’hi la mauvaise santé de cinq firmes : Tata Steel, Tata Motors, Tata Power, Indian Hotels et Tata Teleservices Maharashtra.

Les deux premiers étaient par ailleurs en recul d’environ 2% à la mi-journée ce jeudi 27 octobre et Tata Steel de près de 1% au lendemain d’un email explosif de l’ancien PDG au conseil d’administration de la maison-mère rendu public. Dans cet email, il prévient que le conglomérat pourrait être déprécié de près de 18 milliards de dollars en raison des activités déficitaires dont il a hérité en arrivant à son poste. Il prend ainsi l’exemple de l’emblématique voiture bon marché Tata Nano. « Elle n’est pas prête de générer des profits », prévient-il. Ce règlement de comptes en public est exceptionnel pour l’une des familles les plus célèbres d’Inde, où les différends se règlent généralement en privé et dans la discrétion.

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