Revue de presse Birmanie - 27 octobre 2016

Birmanie : le bureau présidentiel nie les "arrestations arbitraires" et la "torture" au Rakhine

Le gouvernement d'Aung San Suu Kyi défend son armée et accuse les groupes terroristes de fournir de fausses informations aux ONG. Copie d'écran de The Irrawaddy, le 27 octobre 2016.
Le gouvernement d'Aung San Suu Kyi défend son armée et accuse les groupes terroristes de fournir de fausses informations aux ONG. Copie d'écran de The Irrawaddy, le 27 octobre 2016.
The Irrawaddy – Le gouvernement birman défend son armée. « Nous nous doutions, depuis que nous avons commencé à nous impliquer dans la résolution du conflit dans l’Etat Rakhine, que l’on nous accuserait faussement de violations des droits de l’homme », lance Zaw Htay, porte-parole du gouvernement. Le Rakhine, situé dans l’ouest du pays et où vivent de nombreux membres de la minorité musulmane rohingya, est en proie à des violences depuis le 9 octobre dernier quand des hommes armés ont attaqué des postes de police à la frontière avec le Bangladesh. L’armée traque depuis les responsables qu’elle soupçonne d’appartenir aux groupes terroristes islamistes affiliés aux Rohingyas.

De nombreuses ONG accusent l’armée de violences injustifiées envers les Rohingyas, voire des meurtres extrajudiciaires et dénoncent un manque d’accès à la zone afin de pouvoir distribuer une aide alimentaire. Dans le journal birman The Irrawady, le porte-parole du gouvernement se défend. Selon lui, les ONG sont manipulées par des groupes terroristes. « Des individus et des organisations qui soutiennent le terrorisme diffusent de faux rapports et de faux documents. Ils mêlent le vrai au faux et fournissent cela aux organisations », accuse-t-il en rappelant que la présence de l’armée dans la région vise à deux choses : confisquer les armes et les munitions dans chaque village et arrêter les coupables des attaques du 9 octobre. Il déplore ainsi que les populations fuient leur village à l’arrivée de l’armée rendant d’autant plus difficile l’arrestation des coupables.

Soutenez-nous !

Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.

Faire un don
[asl-front-abonnez-vous]
[asl-front-abonnez-vous]