Revue de presse Malaisie - 26 octobre 2016

Malaisie : Najib Razak veut interdire les donations politiques de l'étranger

Le Premier ministre malaisien veut créer un cadre juridique aux dons politiques afin d'éviter une répétition du scandale du 1MDB. Copie d'écran du Straits Times, le 26 octobre 2016.
Le Premier ministre malaisien veut créer un cadre juridique aux dons politiques afin d'éviter une répétition du scandale du 1MDB. Copie d'écran du Straits Times, le 26 octobre 2016.
Straits Times – Comment éviter que le scandale 1MDB ne se répète ? Le Premier ministre malaisien, impliqué depuis plus d’un an dans cette gigantesque affaire de détournement d’argent, veut réguler les donations politiques. Il souhaite ainsi interdire les dons en provenance de l’étranger mais permettre aux citoyens malaisiens ou à des compagnies locales de faire des dons illimités à condition de révéler leur identité. « Les lois qui régulent les finances et dépenses politiques sont très laxistes », explique Paul Low, ministre malaisien en charge de l’Intégrité, affirmant que de telles mesures auraient pu empêcher le scandale 1MDB.

Le Premier ministre malaisien a été épinglé pour avoir reçu une contribution de 681 millions de dollars de la part de la famille royale saoudienne juste avant les élections présidentielles de 2013. Il n’a été blanchi qu’en début d’année. Mais les voix de l’opposition se sont surtout levées lorsque les Etats-Unis ont annoncé qu’environ 700 millions de dollars avaient été détournés du fonds d’investissement étatique 1MDB vers un compte privé appartenant à Najib Razak.

Pour Paul Low, créer cette régulation pourrait ainsi permettre de lutter contre la fraude et la corruption. Les entreprises liées au gouvernement, ou celles qui bénéficient de son aide ne pourraient plus financer de campagnes politiques et les candidats seraient obligés de déclarer la somme d’argent en leur possession sur un compte indépendant. Du côté de l’opposition, la nouvelle a reçu un accueil mitigé. « Même dans les pays les plus développés comme les Etats-Unis, il y a une limite à ce qu’une personne ou une entreprise peut donner, lance Ong Kian Ming, député du parti démocrate. Evidemment, le parti au pouvoir aura bien plus de donations que l’opposition. Cela provoquera des abus. »

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