Revue de presse Inde - 26 octobre 2016

Inde : la direction de Tata jugée "machiavelique" après le licenciement de son Pdg

Le PDG de Tata, plus gros conglomérat indien, Cyrus Misty a été licencié provoquant la surprise et redonnant les règles à un ancien dirigeant, Ratan Tata. Copie d'écran du First Post, le 26 octobre 2016.
Le PDG de Tata, plus gros conglomérat indien, Cyrus Misty a été licencié provoquant la surprise et redonnant les règles à un ancien dirigeant, Ratan Tata. Copie d'écran du First Post, le 26 octobre 2016.
Firstpost – Le groupe Tata se retrouve dans une situation suprenante. Le plus gros conglomérat indien est entré dans une période de troubles après le renvoi surprise de son Pdg, Cyrus Mistry. En attendant la nomination de son successeur dans quatre mois, le patriarche de la famille, Ratan Tata, 78 ans, en a profité pour reprendre les rênes du groupe qu’il avait précédemment dirigé dans les années 1990 et 2000. C’était pourtant lui qui avait favorisé l’ascension de Cyrus Mistry quatre ans auparavant.

Traditionnellement, ces groupes familiaux indiens règlent leurs différends en privé. Cette séparation a ainsi mis en lumière les divisions auxquels se retrouvent confronté le conglomérat né en 1868 sous le joug colonial britannique et actif dans plus de cent pays. Ces tensions ont été exacerbées par une crise économique que traverse depuis quelques mois le conglomérat. Tata Steel, géant de la sidérurgie mais aussi Tata Motors, spécialisé dans l’automobile sont particulièrement touchés. Lors de son mandat à la tête du conglomérat, Cyrus Misty s’est attaché à réduire les dettes du groupe à travers la vente d’actifs et des emprunts de refinancement. C’est cette politique qui aurait déplu à Ratan Tata, qui, lui, voyageait à travers le monde et signait acquisition après acquisition. Le site indien Firstpost ose la question : qu’est-ce qui, entre la crise économique et le simple fait que Cyrus Misty ne porte pas le nom Tata, a réellement mené à l’éviction du Pdg ?

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