Revue de presse Birmanie - 25 octobre 2016

Birmanie : la fuite dans l'inconnu des musulmans du Rakhine

10 000 personnes auraient été déplacées depuis la reprise du conflit le 9 octobre dernier. Parmi eux, une majorité de Rohingyas. Copie d'écran du Myanmar Times, le 25 octobre 2016.
10 000 personnes auraient été déplacées depuis la reprise du conflit le 9 octobre dernier. Parmi eux, une majorité de Rohingyas. Copie d'écran du Myanmar Times, le 25 octobre 2016.
Myanmar Times – Où ont fui les musulmans déplacés dans l’Etat du Rakhine ? Selon les associations de défense des droits de l’homme, environ 10 000 personnes auraient quitté leur village depuis la reprise des violences dans cette région de l’ouest de la Birmanie le 9 octobre dernier. Parmi eux de nombreux Rohingyas, minorité musulmane persécutée dans le pays. « Il y a plusieurs choses qui peuvent expliquer pourquoi les musulmans ont fui : les attaques sont compliquées à comprendre et je pense que certains ne voulaient pas partir mais ont fini par le faire par angoisse », explique U Kyaw Min, chef du Parti des droits et de la démocratie. L’inquiétude est celle de revivre un épisode semblable à celui de 2012 où des violences avaient provoqué la mort de près de 200 personnes et le déplacement de milliers d’individus.

Le gouvernement a par ailleurs affirmé que les responsables de l’attaque de postes de police à la frontière avec le Bangladesh, point de départ de ces combats, étaient des musulmans affiliés à des groupuscules rohingyas. La région a par ailleurs été qualifiée de « zone opérationnelle » permettant à l’armée régulière, le Tatmadaw, d’en bloquer l’accès et de filtrer les informations sur la situation. Depuis plusieurs jours, certains dénoncent ainsi des meurtres extrajudiciaires et des violences à l’encontre des musulmans. Face à ces accusations, les envoyés de l’ONU en Birmanie appellent le gouvernement à ouvrir une enquête, rapporte le Straits Times. Au total, 400 Rohingyas sont recherchés par les forces de police. 30 assaillants présumés auraient été tués et 53 arrêtés depuis le début des opérations.

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