Philippines : les Américains ne veulent pas de "séparation"
Dès samedi, cet habitué des déclarations à l’emporte-pièce nuançait déjà ses propos précisant qu’il s’agissait avant tout de dépendre moins de son partenaire économique et militaire, rapporte The Philippine Star. « Rompre les relations avec notre ami le plus proche, notre seul allié militaire et notre partenaire stratégique irait à l’encontre de l’intérêt national. Mais une séparation avec cette ancienne puissance coloniale semble nécessaire pour mener à bien notre politique étrangère indépendante », expliquait de son côté Perfecto Yasay dans un post sur Facebook. Et d’ajouter : « Cela signifie se libérer des chaînes qui nous maintiennent prisonniers des investissements étrangers pour permettre à notre peuple de régler les problèmes que connaît notre pays sans avoir à se soucier d’une ingérence étrangère. »
Jusqu’à la prise de fonctions de Duterte le 30 juin dernier, Manille était l’un des plus fidèles alliés des Etats-Unis en Asie. Mais depuis, la relation entre les deux Etats s’est fortement détériorée, le président philippin n’acceptant pas les critiques des Etats-Unis contre sa lutte anti-drogue qui a déjà fait plus de 3 700 morts dans le pays. Duterte a ainsi qualifié le président Obama de « fils de pute » avant d’annoncer la fin du pacte militaire entre les deux Etats.
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