Revue de presse Birmanie - 24 octobre 2016

Birmanie : l'accès toujours barré aux ONG

Au total, plus de 10 000 Rohingyas auraient été déplacés depuis le 9 octobre selon l'ECHO, l'aide humanitaire et de protection civile de l'Union européenne. Copie d'écran du Myanmar Times, le 24 octobre 2016
Au total, plus de 10 000 Rohingyas auraient été déplacés depuis le 9 octobre selon l'ECHO, l'aide humanitaire et de protection civile de l'Union européenne. Copie d'écran du Myanmar Times, le 24 octobre 2016
TiMynamar Timestre – L’isolement du Rakhine se renforce. Alors que les écoles rouvrent ce lundi matin, le 24 octobre, dans cet Etat de l’Ouest birman en proie à des violences depuis le 9 octobre dernier, les ONG peinent toujours à atteindre la région pour fournir des aides aux milliers de personnes déplacées. « Les récents combats dans le nord de l’Etat Rakhine ont amené l’armée à bloquer l’accès à la région aux associations qui fournissent une aide essentielle aux personnes en dangers », déplore Brad Adams, directeur de Human Rights Watch en Asie. « Les Rohingyas [minorité musulmane dans la région, NDLR] ont été particulièrement touchés et beaucoup n’ont que cette aide pour survivre. »

La situation a dégénéré lorsque des hommes armés et masqués ont attaqué des postes de police à la frontière avec le Bangladesh provoquant la mort de neuf personnes le 9 octobre. Le gouvernement a alors déclaré le nord de la région « zone opérationnelle » rendant quasi impossible de connaître la situation réelle. Au total, plus de 10 000 Rohingyas auraient été déplacés selon ECHO, l’organisme d’aide humanitaire et de protection civile de l’Union européenne. Plusieurs voix s’élèvent, notamment chez les dirigeants de groupes rohingyas, accusant le gouvernement de crimes de guerre. « Certes, le gouvernement doit retrouver les responsables de l’attaque du 9 octobre mais il doit le faire dans le respect des droits de l’homme, et cela signifie laisser les journalistes et les ONG faire leur travail », conclut Brad Adams. Le gouvernement a pointé du doigt un groupuscule islamique attaché à un groupe Rohingya mais aucune preuve n’a, à ce jour, été apportée. Il s’agit de l’épisode de violences le plus meurtrier depuis les combats qui avaient fait rage dans la région en 2012.

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