Revue de presse Chine - 21 octobre 2016

Chine : 61 millions d'enfants "laissés en arrière" vivent sans leurs parents travailleurs migrants

Conséquence malheureuse des migrations internes chinoises, des dizaines de millions d'enfants vivent à la campagne sans leurs parents. Copie d'écran du South China Morning Post, le 21 octobre 2016.
Conséquence malheureuse des migrations internes chinoises, des dizaines de millions d'enfants vivent à la campagne sans leurs parents. Copie d'écran du South China Morning Post, le 21 octobre 2016.
South China Morning Post – C’est l’équivalent de la population britannique. D’après le dernier recensement gouvernemental sur les migrations internes en Chine, 61 millions d’enfants de travailleurs migrants (mingong) vivraient à la campagne loin de leurs parents, partis travailler dans les grandes villes côtières. « L’un des coûts humains les plus lourds de la croissance économique chinoises », commente le South China Morning Post. En moyenne, 35,6 % des enfants chinois en milieu rural vivent sans leur père ou leur mère – une proportion qui monte jusqu’à 44 % dans les provinces du Henan, de l’Anhui et du Sichuan.

Mais pourquoi les enfants n’accompagnent-ils pas leurs parents lors de ces migrations ? Car bien que les grandes villes aient besoin des mingong, elles font peut de cas des « services essentiels » à leurs enfants comme l’école et les soins. Les procédures administratives sont bien souvent décourageantes car très exigeantes – ce à quoi s’ajoutent un maigre salaire et des conditions de vie spartiates.

Les autorités de Pékin ont décidé de prendre en main la question après que plusieurs drames ont ému la population. En juin 2015, quatre enfants de travailleurs migrants, issus d’une même fratrie et âgés de 5 à 13 ans, se sont suicidés en ingérant des pesticides. Deux ans et demi plus tôt, en novembre 2012, cinq garçons sont morts intoxiqués au dioxyde de carbone après avoir allumé un feu de charbon dans une benne à ordures, pour « rester au chaud ».

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