Birmanie : l'armée accusée de diaboliser les musulmans au Rakhine
Depuis le 9 octobre dernier, le nord de la région est effectivement aux mains des militaires et les observateurs et journalistes locaux sont interdits d’entrée dans la zone. Au total, 15 000 Rohingyas, minorité musulmane particulièrement présente dans la région, auraient fui leur domicile pour se rendre à Sittwe, la capitale régionale. Certains affirment que des musulmans ont été victimes d’assassinats extra-judiciaires par les forces de l’ordre et que d’autres ont vu leur village brûler. Pourtant, ces informations restent totalement absentes des déclarations du gouvernement et des journaux locaux. Ces derniers se concentrent avant tout sur l’aide humanitaire apportée dans la région. Des propos nuancés par l’ONU qui accuse le gouvernement de les empêcher d’atteindre la région afin de fournir une aide alimentaire à plus de 70 000 personnes. La question de l’identité des coupables reste par ailleurs encore en suspens bien que le gouvernement ait pointé du doigt un groupe islamiste bangladais qui serait affilié au RSO, une organisation rohingya.
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