Thaïlande : le prince "pas encore prêt", un ancien Premier ministre "régent"
Plusieurs experts s’inquiètent de cette décision ainsi que de sa mise en oeuvre. Car le président de l’Assemblée nationale, Pornpetch Wichitcholchai, n’a pas solenellement proposé au prince héritier de prendre la succession de son père – contrairement à l’article 23 de la constitution, explique un professeur de droit de l’université Thammasat à Khaosod. En outre, en vertu texte suprême, le régent doit théoriquement « exercer le pouvoir au nom du monarque », alors que la Thaïlande n’en a justement pas, commente à son tour l’historien et auteur exilé Somsak Jeamteerasakul.
Bien qu’il ne soit pas encore intronisé en tant que Rama X, Vajiralongkorn aura beaucoup à faire, annonce le Straits Times : il devra non seulement « chausser les bottes » de son père, mais aussi s’affirmer en tant que nouveau mornarque. Marié (et divorcé) trois fois, le prince hériter passait la plupart de son temps en Europe jusqu’à ce que sa santé de son père ne se dégrade véritablement. Il s’est donc chargé d’assurer les fonctions cérémoniales que le monarque n’était plus à même d’assumer. Pourtant, Vajiralongkorn ne jouit pas de la même popularité que Rama IX : souvent accusé d’entretenir des « moeurs légères », la presse thaïlandaise lui demandait déjà, à l’encontre du crime de lèse-majesté, ce que cela faisait d’être « le vilain petit canard », rapporte le quotidien singapourien.
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