Revue de presse Birmanie - 14 octobre 2016

Birmanie : vers un embrasement du conflit religieux en Arakan ?

Le bilan s'élève à présent à 43 morts dans la région en proie à des conflits entre musulmans et bouddhistes. Copie d'écran du Myanmar Times, le 14 octobre 2016.
Le bilan s'élève à présent à 43 morts dans la région en proie à des conflits entre musulmans et bouddhistes. Copie d'écran du Myanmar Times, le 14 octobre 2016.
Myanmar Times – Le nombre de morts continue d’augmenter dans l’Etat birman de l’Arakan. Il s’élevait à 40 personnes ce vendredi 14 octobre alors que des milliers de personnes tentent de fuir cette région de l’ouest de la Birmanie, en proie à des tensions entre bouddhistes et musulmans. Dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 octobre, l’attaque de postes de police à la frontière avec le Bangladesh a mis le feu aux poudres. Désormains, les combats s’enlisent et font craindre la répétition des violences de 2012, qui avaient provoqué la mort de 200 personnes et le déplacement de centaines de milliers de personnes – notamment issues de la minorité musulmane Rohingya très présente dans la région.

Aujourd’hui, la question de l’identité des coupables est au centre de l’attention. Le gouvernement d’Aung San Suu Kyi refuse de propager de quelconques accusations, mais certains responsables ont publiquement pointé des militants Rohingyas en les affiliant à des groupes armés venus du Bangladesh. « L’Arakan connaît la plus importante période de violences depuis 2012 et il y a maintenant des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrant des soi-disant Rohingyas armés, appelant au djihad au nom de la cause Rohingya », explique un journaliste du Myanmar Times dans un second article. Les membres de l’armée régulière, le Tatmadaw, prennent les armes contre eux. Certains diront que c’est de la défense, d’autres de l’attaque. Des représentants de la minorité ont cependant démenti toute responsabilité.

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