Revue de presse Chine - 10 octobre 2016

La Chine au second plan lors du débat Trump/Clinton

Les deux candidats semblent privilégier les questions de politique intérieure aux questions internationales. Copie d'écran du South China Morning Post, le 10 octobre 2016.
Les deux candidats semblent privilégier les questions de politique intérieure aux questions internationales. Copie d'écran du South China Morning Post, le 10 octobre 2016.
South China Morning Post – A peine quatre références. Voilà à quoi se sont résumées les mentions de la Chine lors du second débat entre Hillary Clinton et Donald Trump hier, dimanche 9 octobre. Si, lors du premier débat, les relations entre Washington et Pékin, plus gros partenaire commercial des Américains, avaient joué un rôle primordial dans les discours des deux candidats, cette fois-ci, la question a été éclipsée par les propos sexistes de Donald Trump ou encore le scandale des e-mails privés d’Hillary Clinton.

Il a fallu attendre 90 minutes pour que l’enjeu chinois soit mis sur la table des discussions. Allusion faite lorsque les deux candidats ont abordé les questions énergétiques et le commerce de l’acier. Après cette soirée de débat, les experts chinois sont unanimes : si la Chine est oubliée c’est parce que les deux candidats veulent mettre avant tout en avant les questions de politique intérieure afin de capter l’attention d’un maximum de citoyens.

Le débat a été suivi dans toute l’Asie, et très fiévreusement à Singapour, où les habitants ont hâte d’en finir avec les élections américaines pour que Washington s’intéresse de nouveau aux questions asiatiques ; que ce soit le conflit en Mer de Chine du Sud ou l’influence de la Chine dans la région, rappelle le South China Morning Post. En effet, pour les Singapouriens, les Etats-Unis sont les seuls à pouvoir s’opposer au géant chinois. Plutôt que les scandales à tout va, Singapour aimerait ainsi que les Etats-Unis se concentrent sur le partenariat trans-pacifique (le TPP) et la lutte contre le changement climatique.

Contrairement aux Indiens ou aux Pakistanais, Trump ne fait pas peur à tout le monde en Asie. Il pourrait même accomplir un exploit : celui de motiver les immigrés chinois aux Etats-Unis à se rendre aux urnes le 8 novembre prochain, note le South China morning Post. Jusqu’alors, ces derniers ont quasi systématiquement été en retrait des élections américaines. Mais face à ce nouveau candidat conservateur, qui fait office d’outsider et qui bouleverse les codes politiques, certains se sont pris au jeu et soutiennent maintenant vivement le camp républicain. Pour cause, ils apprécient son conservatisme et souhaitent, en votant pour lui, mettre fin à la discrimination contre les Chinois dans le pays.

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