Revue de presse Birmanie - 10 octobre 2016

Birmanie : Washington lève officiellement les sanctions économiques

20 ans après leur mise en place, les sanctions économiques vers la Birmanie ont officiellement été levées. Copie d'écran du Myanmar Times le 10 octobre 2016.
20 ans après leur mise en place, les sanctions économiques vers la Birmanie ont officiellement été levées. Copie d'écran du Myanmar Times le 10 octobre 2016.
Myanmar Times – Voilà encore un autre symbole depuis l’arrivée au pouvoir d’Aung San Suu Kyi. Barack Obama a finalement abrogé le texte qualifiant la junte militaire, au pouvoir jusqu’en 2011, de menace pour les Etats-Unis et a ainsi mis fin à près de 20 ans de sanctions économiques. « C’est un hommage à tous les changements accomplis par la Birmanie ces dernières années. Ils permettront au gouvernement en place et aux citoyens birmans de poursuivre leurs réformes politiques et leur ouverture économique », a affirmé le département américain au Trésor dans un communiqué. Le président Obama avait promis de lever les sanctions le mois dernier lors de la visite d’Aung San Suu Kyi à la Maison blanche, la première depuis l’arrivée de la Ligue nationale pour la démocratie au pouvoir en novembre 2015.

Mi-mai, les Etats-Unis avaient pourtant décidé de maintenir les sanctions. La centaine de personnes toujours inscrites sur liste noire, empêchant les Américains de conclure des contrats avec eux, ont à présent été retirées. Parmi les compagnies fraîchement sorties : Asia world, le plus gros conglomérat de Birmanie dirigé par l’homme d’affaires Steven Law, proche de l’ancienne junte militaire. Cependant, quelques embargos restent en place comme celui sur les vente d’armes.

Si cette décision réjouit les milieux d’affaires américains puisqu’elle ouvre un nouveau marché, les associations de défense des droits de l’homme ne la voit pas d’un bon oeil. Selon elles, il est trop tôt pour supprimer cette liste noire où sont inscrits de nombreuses personnes proches de l’ancienne junte militaire. Ces associations craignent ainsi que cela ne bloque le processus de démocratisation. Autre inquiétude : la levée des sanctions autorisent de nouveau l’importation de rubis et de jade, dont l’extraction donne souvent lieu à des pratiques abusives avec les employés.

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