Revue de presse Philippines - 7 octobre 2016

Philippines : Duterte peut très bien "se passer" de l'aide américaine

Cette dernière tirade du président philippin lui a valu des critiques de sa vice-présidente. Copie d'écran du Philippine Star, le 7 octobre 2016.
Cette dernière tirade du président philippin lui a valu des critiques de sa vice-présidente. Copie d'écran du Philippine Star, le 7 octobre 2016.
The Philippine Star« Vous pensez qu’il est temps pour vous d’arrêter de nous aider ? Allez-y, faites le. On ne viendra pas vous chercher. » Une fois encore, le président philippin Ridrigo Duterte n’y est pas allé de main morte pour répondre aux critiques des Etats-Unis à son encontre. Washington lui reproche « sa guerre anti-drogue » initiée dès son arrivée au pouvoir en juin dernier, et qui a déjà provoqué la mort de plus de 3 000 personnes.

La réponse de Duterte est claire : les Philippines n’ont pas besoin de l’aide des Etats-Unis et de l’Union européenne. « Vous menacez d’arrêter de nous aider ? Vous nous prenez pour qui ? Pour des mendiants ? a lancé le président. Même si c’est difficile, on survivra. Je serai le premier à mourir de faim s’il le faut. Mais on ne remettra pas en cause l’intégrité des Philippines. » Cette dernière tirade a valu à Duterte une altercation avec la vice-présidente, Leni Robredo, qui veut rappeler l’importance de l’aide internationale. « On nous la donne à la mesure de la confiance que l’on nous porte. Et nous nous sommes battus longtemps pour l’avoir », a-t-elle répliqué.

Depuis plusieurs semaines, Duterte ne cesse de réaffirmer sa rupture avec les Etats-Unis au profit de la Russie et de la Chine. Son objectif : que les Philippines ne soient plus dépendantes de Washington. La semaine dernière, il a par ailleurs affirmé vouloir mettre un terme au traité de défense commune qui lie les deux pays, et qui pourrait effectivement entraîner la fin de l’aide militaire des Etats-Unis aussi bien d’un point de vue financier qu’en rappelant les soldats basés actuellement aux Philippines.

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