Revue de presse Corée du Sud - 3 octobre 2016

La Corée du Sud doit-elle développer l'arme nucléaire ?

Nam Kyung-pil, en lice pour la succession de Park Geun-hye, souhaite développer l'arme nucléaire ne croyant plus à la présence américaine pour protéger le pays. Copie d'écran de Yonhap news agency, le lundi 3 octobre 2016.
Nam Kyung-pil, en lice pour la succession de Park Geun-hye, souhaite développer l'arme nucléaire ne croyant plus à la présence américaine pour protéger le pays. Copie d'écran de Yonhap news agency, le lundi 3 octobre 2016.
Yonhap – C’est l’un des candidats potentiels à la succession de Park Geun-hye. Nam Kyung-pil est gouverneur de la province sud-coréenne de Gyeonggi et il ne croit plus en la présence militaire éternelle des Américains dans son pays. Selon lui, malgré le bouclier antimissile THAAD, les Etats-Unis ne pourront pas maintenir leur « parapluie de protection » contre la menace du Nord. C’est pourquoi Nam préconise de « considérer toutes les options, et l’une d’entre elles est de se préparer à l’armement nucléaire. Les préparatifs devraient commencer avec le prochain gouvernement, ou, en réalité, dès maintenant. » Le gouverneur se dit conscient qu’on ne peut acquérir la bombe en un clin d’oeil et suggère d’en « parler » avec l’allié américain. Pour Nam, la question deviendra aiguë si Donald Trump est élu président des Etats-Unis le 8 novembre prochain, mais elle se posera tout de même si Hillary Clinton gagne. Car d’après lui, « l’opinion publique américaine a déjà beaucoup évolué » sur ce dossier, qui va « refaire surface » un jour où l’autre dans les cercles politiques à Washington.

Par ailleurs, une autre interrogation a été soulevée depuis le dernier essai nucléaire de Pyongyang, le cinquième : faut-il mener des attaques préventives pour calmer les outrances de Kim Jong-un ? Dans un autre article, l’agence sud-coréenne Yonhap reprend cette question posée dans un rapport du think tank américain Council on Foreign Relations par Mike Mullen, un ancien chef d’état-major. Mais Ahn Ho-young, l’ambassadeur de Séoul à Washington, a nié toute réflexion de son gouvernement à ce sujet : « Nous n’avons eu aucune discussion de ce type, au moins ici à Washington. Nous n’avons jamais reçu de demande de la part du gouvernement américain pour parler d’un attaque préventive. »

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