Revue de presse Chine - 3 octobre 2016

Chine : la fin des citoyens de seconde zone ?

Pékin vient d'instaurer un nouveau système de permis de résidences pour les quelques huit millions de travailleurs migrants. Copie d'écran du South China Morning Post, le lundi 3 octobre 2016.
Pékin vient d'instaurer un nouveau système de permis de résidences pour les quelques huit millions de travailleurs migrants. Copie d'écran du South China Morning Post, le lundi 3 octobre 2016.
South China Morning Post – Même si cela y ressemble, ce n’est pas encore la fin des inégalités de statut entre urbains et ruraux en Chine. Certes, la municipalité de Pékin vient d’instaurer officiellement un nouveau système de permis de résidence pour les quelque huit millions de travailleurs migrants – les mingongs. Cette mesure doit théoriquement leur donner les mêmes droits aux services publics et avantages sociaux qu’aux Pékinois nés dans la capitale ou porteur du « hukou ». Ce livret d’état-civil détermine en Chine la double appartenance géographique et sociale des citoyens. En réalité, le nouveau permis ne permettra pas d’accèder à la même couverture médicale. Pour ce qui est de l’accès à l’école, les Pékinois ont droit automatiquement d’inscrire leurs enfants dans un établissement de leur quartier. Pour les titulaires du nouveau permis, il faudra fournir une 30aine de justificatifs, d’après le South China Morning Post.

Durant tout le week-end, migrants et autres résidents temporaires se sont pressés dans plus de 346 commissariats de police de la capitale chinoise. Mais un grand nombre d’entre eux n’ont pas pu obtenir le nouveau permis de résidence, faute de répondre aux critères. Selon le quotidien hongkongais, dans un commissariat du district de Xicheng, seul le tiers des demandeurs ont eu gain de cause car de nombreux migrants possédaient un ancien permis de résidence périmé. Un service en ligne devrait être ouvert d’ici deux mois, assurent les autorités.

Soutenez-nous !

Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.

Faire un don
[asl-front-abonnez-vous]
[asl-front-abonnez-vous]