Revue de presse Inde - 29 septembre 2016

Inde : Modi va-t-il supprimer les liaisons aériennes directes avec le Pakistan ?

Qui du Pakistan ou de l'Inde a initié la fusillade au Cachemire indien provoquant la mort de deux soldats pakistanais. Copie d'écran de Dawn, le 29 septembre 2016.
Qui du Pakistan ou de l'Inde a initié la fusillade au Cachemire indien provoquant la mort de deux soldats pakistanais. Copie d'écran de Dawn, le 29 septembre 2016.
Times of India – Le Premier ministre indien n’en finit pas de déployer son arsenal de réprésailles contre le Pakistan. S’il veut éviter toute réponse militaire entre deux puissances nucléaires, Narendra Modi veut néanmoins montrer les muscles depuis l’attaque de la basse militaire d’Uri. Après la remise en cause du traité de l’Indus et la menace d’assécher les Pakistanais, après le boycott du sommet régional de la SAARC qui devait avoir lieu à Islamabad, Modi évoque maintenant les liaisons aériennes. Et si l’Inde supendait tout vol direct avec son voisin ? Si aucune compagnie aérienne indienne n’a de ligne avec le Pakistan, la Pakistan International airlines (PIA) en a 5 par semaine : une de Delhi à Karachi, et deux chacune de Delhi à Lahore et de Mumbai à Karachi. « Le bureau du Premier ministre a examiné tous les détails du secteur de l’aviation entre l’Inde et le Pakistan, selon une source non citée par le Times of India. La question de l’impact sur les vols indiens de l’interdiction des vols à basse altitude au-dessus de Karachi a même été posée. (…) Une décision finale sera prise par le bureau du Premier ministre. »

Après l’attaque du Parlement à New Delhi en 2001, la décision avait été prise par Indian Airlines de ne même plus survoler « l’espace aérien de l’ennemi ». Pour l’aviation commerciale, cela signifie depuis de longs détours pour les vols vers l’Occident. Mais quatre autres compagnies indiennes – AI, Jet, IndiGo et SpiceJet – continuent de voler au-dessus du Pakistan. Selon un expert interrogé par le Times of India, la fermeture totale de l’espace aérien au civil pénaliserait les passagers touchés par une hausse des prix à cause du temps de trajet rallongé et de la quantité de kerosen brûlé beaucoup plus grande. Cela n’apaiserait pas non plus la tension militaire entre les deux frères ennemis.

Soutenez-nous !

Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.

Faire un don
Tags de l'article
[asl-front-abonnez-vous]
[asl-front-abonnez-vous]