Birmanie : la mobilisation s'amplifie contre les projets hydrauliques de Myistone impliquant la Chine
Parmi les barrages les plus controversés : celui de Myitsone. Sa construction dans le nord de la Birmanie, financée par Pékin, avait été suspendue par le président Thein Sein en 2011 face à la grogne de la population. L’électricité produite bénéficierait en effet à 90% à la Chine. Outre les impacts catastrophiques sur la région dénoncés par les défenseurs de l’environnement, les opposants affirment que ces installations entraîneraient l’inondation des zones alentours et forcerait ainsi des milliers de Birmans à se déplacer. Dans cette lettre, les habitants de la région demandent ainsi l’annulation de la construction du barrage, arguant que le projet avait été signé par la junte militaire alors au pouvoir, sans consulter les habitants de la région.
De son côté, le gouvernement birman ne semble pas prêt à renoncer à une telle coopération avec son voisin chinois. Lors de sa première visite officielle en tant que dirigeante à Pékin, mi-août, Aung San Suu Kyi avait affirmé son désir de trouver un compromis sur cette question. L’objectif : que la Birmanie puisse continuer à bénéficier du soutien économique de la Chine (voir notre revue de presse du 18 août). Le gouvernement a donc chargé une commission d’enquêter et de déterminer la meilleure marche à suivre quant à la construction du barrage de Myitsone. Un premier rapport est attendu le 11 novembre prochain.
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