La Chine, inévitable dans le débat Trump/Clinton
C’est Donald Trump qui a, pour l’essentiel, soulevé le cas chinois – accusant entre autres Pékin d’être responsable des « maux économiques » américains et d’avoir son rôle à jouer dans le règlement de la crise nucléaire nord-coréenne. Hillary Clinton s’est limitée a citer trois fois la Chine, notamment en matière de cyberespionnage – sans la cibler directement. Pour autant, toutes les références au pays n’ont pas été négatives : le candidat républicain s’est par exemple appliqué à souligner la qualité des aéroports chinois. Une lubie que n’ont pas manqué de relever les internautes, plus ou moins satisfaits.
Pour autant, Donald Trump n’a toujours pas précisément formulé de politique chinoise, estime le directeur du Carnegie-Tsinghua Centre à Pékin, Paul Haenle. « Il prend la Chine pour exemple afin de montrer son attachement à la défense des intérêts américains dans le monde. » Concernant Hillary Clinton, un expert de l’Institut des études américaines de l’Académie chinoise des sciences sociales, Yuan Zheng, estime que la retenue actuelle de la candidate démocrate pourrait bien ne pas perdurer tout au long de la campagne. Cela dépendra de l’opinion publique américaine.
Quelle que soit l’issue de l’élection, la Chine aura fort à faire avec le nouveau président des Etats-Unis. « Trump sera très dur avec Pékin en matière de politique commerciale tandis que Clinton renforcera la coopération avec ses alliés asiatiques, tels que le Japon et les Philippines, afin de contrer l’influence géopolitique chinoise dans la région », commente Zhang Yuquan, expert en relations internationales à l’Université Sun Yat-Sen de Guangzhou.
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