Revue de presse Bhoutan - DATE

Bhoutan : le Premier ministre refuse le rapatriement des réfugiés du Népal

Le Premier ministre du Bhoutan refuse la rapatriation de réfugiés du Népal qu'il ne considère pas comme des ressortissants de son pays. Copie d'écran du Kathmandu Post, le 22 septembre 2016.
Le Premier ministre du Bhoutan refuse la rapatriation de réfugiés du Népal qu'il ne considère pas comme des ressortissants de son pays. Copie d'écran du Kathmandu Post, le 22 septembre 2016.
Kathmandu Post – Les réfugiés vivant dans les camps de l’est du Népal sont-ils vraiment originaires du Bhoutan ? Alors que le Népal espère renvoyer dans ce pays les réfugiés vivant dans des camps de fortune, Thimphou refuse catégoriquement de les accueillir comme ses ressortissants. Pour cause, le petit royaume himalayen considère ces réfugiés comme des « migrants illégaux, non ressortissants du Bhoutan. »

Le Premier ministre bhoutanais Tshering Tobgay a répondu ce jeudi 22 septembre à la demande de la sénatrice américaine Jeanne Shaheen de permettre le rapprochement familial des personnes originaires du Bhoutan actuellement au Népal et de leurs proches vivant toujours dans leur pays d’origine.

Il en est hors de question pour Tshering Tobgay. Le chef du gouvernement remet en cause le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), qui gère ces camps ouverts en 1991, plaidant qu’aucune recherche d’identité n’est effectuée à l’arrivée des réfugiés. Rien ne peut donc prouver qu’ils sont bien ressortissants du Bhoutan. « Les camps donnent accès à la nourriture, à la santé et à l’éducation. Ils attirent forcément les personnes en difficulté dans la région qui se prétendent alors être des réfugiés du Bhoutan », s’est justifié le Premier ministre. Ce dernier craint aussi que des opposants à la monarchie ne se soient installés dans ces camps de manière à rejoindre le pays. D’après Jeanne Shaheen, il n’y a à ce jour qu’un seul cas connu de réfugié dont le rapatriement a été accepté par le Bhoutan.

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