Cambodge : l'opposition propose une trêve à Hun Sen
Mais il semblerait que si les 55 députés du CNRP sont prêts à enterrer la hache de guerre, le parti lui-même reste autrement plus prudent. D’autant que plusieurs membres de l’opposition ont été arrêtés et sont toujours en prison. Le premier ministre Hun Sen s’est, quant à lui, félicité dans une lettre publique de ce climat d’apaisement et a déclaré qu’il était temps de revenir à une société « basée sur la non-violence, la retenue et la compréhension mutuelle ».
Les observateurs demeurent perplexes. En effet, ces mots de paix sont en contradiction flagrante avec les déclarations belliqueuses du Premier ministre la veille même, le 19 septembre : il avait alors menacé d’exterminer les opposants s’ils maintenaient leur intention d’organiser des manifestations dans les jours à venir… Un avertissement sans ambiguïté. « Vous ne pouvez pas nous menacer. Qu’il soit bien clair que cela ne fonctionnera pas avec moi comme cela ! a-t-il déclaré. D’ailleurs, n’y pensez même pas ! Si on entre dans ce genre de processus, je serai un véritable chien. (…) Vous avez certes le droit de manifester mais moi j’ai le droit de réagir et de réprimer. »
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