Revue de presse philippines - 7 septembre 2016

Philippines : publication de photos de bateaux chinois près du récif de Scarborough

Des bateaux chinois ont-ils été vus au large du récif de Scarborough ? Copie d'écran de Channel News Asia, le 7 septembre 2016
Des bateaux chinois ont-ils été vus au large du récif de Scarborough ? Copie d'écran de Channel News Asia, le 7 septembre 2016
Channel News Asia
Que faisaient des bateaux chinois près du récif disputé de Scarborough, en mer de Chine du Sud ? Voilà de quoi animer le sommet de l’ASEAN où l’ensemble des dirigeants d’Asie du Sud-Est sont réunis. Le premier ministre chinois, Li Keqiang doit y prendre la parole ce mercredi 7 septembre. Le ministre philippin de la Défense, Arsenio Andolong, a rendu publiques aujourd’hui des photos montrant des bateaux chinois dans cette zone contrôlée par Pékin mais revendiquée par Manille. « Nous avons toutes les raisons de penser que leur présence annonce des activités de construction sur le récif », a-t-il déclaré à l’AFP. Pékin de son côté a aussitôt nié.

Deux jours auparavant, les Philippines avaient exprimé leur inquiétude devant « la hausse du nombre de bateaux chinois autour du récif de Scarborough ». Leur crainte : que Pékin n’entame la poldérisation du récif, le transformant, à terme, en base militaire rappelle la revue en ligne Asia Times. Pour les Philippines, ce récif est d’une importance capitale. Si de prime abord, il ne ressemble qu’à un amas de rochers au dessus de la mer, il cache en réalité de vastes ressources halieutiques. En outre, il se trouve à 230 kilomètres à peine de la base américaine de Subic Bay.

Le 12 juillet dernier, la Cour permanente d’arbitrage de La Haye a conclu qu’aucun pays n’a de droit souverain sur cette zone où pêchent Chinois, Philippins et Vietnamiens. Une décision qui a ravivé les tensions, la Chine refusant de reconnaître la décision. Depuis 2010, la Chine a été impliquée dans la majeure partie des tensions en mer de Chine du Sud selon une étude publiée dans un second article du South China Morning Post. Les gardes-côtes chinois ont été à l’origine de 30 conflits sur les 45 répertoriés. « Nous avons gagné à la Cour de La Haye mais nous ne pouvons pas faire respecter cette décision. Comment pouvons-nous expliquer cela à nos pêcheurs ? », a déploré un membre du gouvernement philippin souhaitant garder l’anonymat.

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