La face B de l'actu asiatique

The Japan Times – C’est la fin d’un festival de plus d’un quart de siècle. Le dernier rodéo sur cochon de Seiyo, au Japon, s’est tenu mi-août sur fond d’accusation de torture sur animaux, lancées par l’ONG Animal Rights Center Japan. Mais si les organisateurs ont tenu à y mettre un terme, c’est aussi car les éleveurs porcins se font de plus en plus rares dans la région – alors que la création dudit rodéo visait justement à mettre en valeur leur profession. La levée de fonds s’avérait par ailleurs de plus en plus compliquée alors même que les candidats se bousculaient au portillon : pas moins de 40 individus âgés de 12 à 53 ans ont tenté leur chance lors de la phase finale en 2016, relève le Japan Times.

Coconuts Bangkok – N’est pas Kate Bush qui veut. Deux agents de voyage thaïlandais en ont fait la triste expérience dans un karaoké de Chiang Mai, au nord du pays. Alors qu’ils chantaient « avec une voix très aigüe », ils auraient été frappés par les employés du bar – qui s’en seraient également pris à leurs motos. En cause : leur exaspération face aux piètres prouesses vocales des deux chanteurs amateurs. Ces deux derniers, aidés par des passants, se sont rendus à l’hôpital puis au commissariat le plus proche pour porter plainte. Une manière un peu brutale de leur faire renoncer à The Voice Thailand.

South China Morning Post – Les desperate housewives du Hubei, province de Chine centrale, devront trouver leur poussée d’adrénaline ailleurs. Six femmes issues de familles aisées, âgées de 14 à 49 ans, ont été arrêtées par la police locale en pleine « compétition de vol à l’étalage ». Objectif : « éprouver le frisson » et déterminer laquelle d’entre elles pourrait « dérober le plus gros butin ». Les six acolytes auraient ainsi volé pour plus de 20 000 yuans (près de 2 700 euros) de produits cosmétiques depuis février. C’est l’analyse des vidéos des caméras de surveillance qui a mis fin à leur folle aventure, conclut le South China Morning Post.

The Malay Mail Online – Les facteurs ne devraient pas se méfier que des chiens, mais aussi des singes. C’est en tout cas la leçon qu’aura tirée le postier du camp militaire de Terendak, en Malaisie. En pleine tournée, l’homme a en effet été « maîtrisé » par une horde de singes qui lui ont subtilisé des documents confidentiels avant de grimper aux arbres… À la suite de l’incident, la directrice du département de la Faune et de la Flore et des Parcs nationaux de Malacca a tenu à s’exprimer : « Les singes du camp militaire sont quelque peu malicieux et peuvent s’avérer effrontés voire agressifs. » Un rapport de police a été déposé.

Manilla Bulletin – Ils s’éclairent à l’énergie solaire et utilisent la bouse de vache comme combustible. Les villageois de Pa Deng, en Thaïlande, ont trouvé une solution verte à leur « exclusion » du réseau électrique national. C’est en récupérant le méthane émis par les déjections bovines que 100 foyers peuvent désormais se chauffer et cuisiner au gaz. Un exemple dans le deuxième plus gros pays consommateur d’énergie en Asie du Sud-Est dont le mix énergétique repose essentiellement sur le pétrole, le charbon et le gaz naturel, commente le Manilla Bulletin.

The Hindu – Ni épices ni sexe, mais beaucoup de yoga : c’est la recette secrète du moine Swami Sivananda pour s’assurer la longévité. Et on serait tenté de le croire : d’après ses papiers d’identité, le vieil homme indien aurait… 120 ans ! Ce qui le pousse à se qualifier « d’homme le plus vieux du monde ». Mais si le Guinness Book des records doit encore homologuer sa date de naissance, Swami Sivananda dispose d’un sérieux concurrent, à quelques milliers de kilomètres de là… Il s’agit de l’indonésien Mbah Gontho, qui serait âgé de 145 ans, rapporte The Indian Express. De quoi faire passer son concurrent indien pour un jeune homme. Le service national indonésien des dossiers a d’ores et déjà confirmé sa date de naissance, établie au 31 décembre 1870… Soit un peu plus de quatre ans avant Jeanne Calment. La vérification de ses papiers d’identité doit encore être effectuée par un organisme indépendant s’il souhaite obtenir le titre d’homme le plus vieux du monde, tempère néanmoins le quotidien indien.

The Guardian – Comme un vent de Bavière qui souffle à Pyongyang. La Corée du Nord a inauguré au mois d’août son premier festival de la bière, destiné à mettre en valeur les productions locales dudit breuvage. Un événement où les touristes peuvent partager une chope de bière bien fraîche avec des locaux, d’après le directeur de l’agence de voyages Koryo Tours, Simon Cockerell. Parmi les spécialités, les bières brunes nord-coréennes ou à base de riz, concoctées par la Taedonggang factory – brasserie fondée par le défunt Kim Jong-il, père de Kim Jong-un. L’occasion pour les médias du « royaume ermite » de dénigrer les sanctions internationales à l’encontre du pays : la fête de la bière « contribue à l’édification du paradis du peuple et d’un pays socialiste hautement civilisé », se félicite la télévision d’Etat. Geonbae (santé) !

Mashable – Ne dites plus Netflix, mais Manbang ! C’est le nom du service de vidéo en flux continu sur Internet développé par Pyongyang, accessible depuis août en Corée du Nord. Mais – évidemment – Manbang s’avère plus que limité. Il est destiné à un tout petit nombre de personnes (peu de foyers disposent d’un ordinateur et peu d’engins connectés à Internet), et peu de vidéos sont proposées. Seules cinq chaînes sont disponibles, et toutes diffusent un contenu adoubé par le gouvernement… Game of Thrones ou House of cards à la lumière de la tour du Juché, ce n’est pas pour tout de suite.

The Japan Times – Pokémon Go continue de faire des émules, et pas toujours de très bon goût. Au Japon, une entreprise funéraire a ainsi décidé de tabler elle aussi sur la réalité virtuelle… Elle permet désormais à ses clients de « capturer » des messages pré-enregistrés de leurs proches défunts en se rendant sur leur tombe, où ils doivent lancer une application dédiée – « Spot message ». Comme pour le jeu avec les monstres de poche, les personnes décédées apparaissent dans le paysage via l’écran du smartphone. Moins déprimant, l’application peut également être utilisée par des personnes vivantes pour laisser des messages à leurs conjoints, amis, famille, dans des endroits déterminés, note le Japan Times. On a frôlé le glauque.

Par Alexandre Gandil

Soutenez-nous !

Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.

Faire un don