Chine : un prix Nobel remet en question le projet d'accélérateur de particules chinois
L’accélérateur de particules chinois serait le plus grand du monde, soit quatre fois plus puissant que le Grand collisionneur de hadrons (LHC) du Centre européen de recherche nucléaire (CERN), près de Genève. Mais il a un coût exorbitant : la première étape de la construction jusqu’en 2030 s’élève à elle seule à plus de 40 milliards de yuans (soit environ 5,3 milliards d’euros), tandis que l’ensemble du projet, qui devrait être achevé en 2050, engloutirait au bas mot 140 milliards de yuans (16 milliards d’euros).
Des dépenses colossales auxquelles même les États-Unis ont fini par renoncer. En effet en 2012, le projet du Tevatron américain, a dû être interrompu en raison des contraintes financières, le budget initial de construction ayant été largement dépassé. « Il n’y a aucune raison pour que la Chine réussisse là où les États-Unis ont échoué », a déclaré le prix Nobel.
Ses propos ont déclenché un véritable tollé. Wang Yifang, en charge du projet au sein de l’institut de Physique des particules de l’académie chinoise des Sciences a répondu hier mardi 6 septembre sur WeChat, que la situation en Chine n’était pas comparable à celle de États-Unis et que les savants chinois respectaient toujours budgets et délais. En outre, la Chine, a-t-il rétorqué, a besoin de hautes technologies en matière de communication (téléphones portables) ou dans le domaine de la santé (imagerie par résonnance magnétique). L’impact sur la vie quotidienne de ces recherches est donc indéniable. Pour lui, Yang Cheng-ning n’est tout simplement plus au point en matière de recherche scientifique.
« Trop tard se confiait dépité, au South China Morning Post un autre savant, car avec les commentaires délétères de Yang, le mal est fait et il n’y a plus guère moyen d’y remédier ».
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