Revue de presse Chine - 6 septembre 2016

G20 : les tensions entre leaders ont volé la vedette à la Chine

Bouclier antimissile américain en Corée, mer de Chine méridionale, guerre en Syrie : autant de dossiers qui auront empêché la Chine de se positionner comme "puissance responsable" lors du G20. Copie d'écran du South China Morning Post, le 6 septembre 2016.
Bouclier antimissile américain en Corée, mer de Chine méridionale, guerre en Syrie : autant de dossiers qui auront empêché la Chine de se positionner comme "puissance responsable" lors du G20. Copie d'écran du South China Morning Post, le 6 septembre 2016.
South China Morning Post – Il voulait faire du G20 à Hangzhou un sommet économique où la Chine affirmerait son statut de « puissance responsable » ; c’est raté. Les ambitions de Xi Jinping auront finalement été éclipsées par des tensions « embarrassantes » entre leaders internationaux, analyse le South China Morning Post. Parmi les grands dossiers débattus : l’impact des frictions en mer de Chine méridionale et des enjeux de cybersécurité sur les relations sino-américaines, les conséquences du déploiement du THAAD (bouclier antimissile américain) en Corée sur les relations sino-sud-coréennes, et la capacité du Japon et de la Chine à régler leurs différends en mer de Chine de l’Est. A cela s’ajoutent les dossiers syrien et nord-coréen, le tout reléguant au second plan les multiples efforts fournis par Pékin pour s’affirmer en tant que puissance internationale. Les autorités communistes ont d’ailleurs senti le « danger » représenté par ces « distractions ». Elles ont ainsi demandé aux médias nationaux de se focaliser sur les « réussites » des discussions tenues au G20 tout en « minimisant » les tensions bilatérales.

Un message entendu par le China Daily, qui relève la satisfaction de Xi Jinping à l’issue du sommet. Dans ses remarques conclusives, le président chinois se félicite en effet des « succès révolutionnaires » que le G20 aurait consacrés. Les participants seraient ainsi parvenus à un « consensus » pour établir des « solutions viables » en matière de croissance mondiale et de développement – consensus portant « la marque distinctive » de la Chine. Ce qui reflèterait « le basculement du rôle de Pékin dans la gouvernance mondiale, de participant à figure de proue réformatrice ». Et le Global Times d’égréner les « multiples victoires » de la Chine à Hangzhou : une organisation « soignée », l’affirmation des idées et positions de Pékin devant le monde entier, les rencontres bilatérales « fructueuses » avec des leaders internationaux, la diffusion du « soft power » chinois – entre autres. Les consignes ont donc bien été respectées.

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