Revue de presse Hong Kong - 2 Septembre 2016

Hong Kong : le camp démocrate plus divisé que jamais à l'approche des législatives

Copie d'écran du Straits Times, le 2 septembre 2016.
Les démocrates hongkongais vont-ils perdre leur droit de veto au Legco en raison de leurs dissensions ? Copie d'écran du Straits Times, le 2 septembre 2016.
Straits Times – Les Hongkongais courent-ils au « désastre » ? C’est la crainte de l’analyste politique Johnny Lau relayée par le Straits Times. En cause d’après lui : la division « au plus haut » du camp démocrate en vue des élections législatives de ce dimanche 4 septembre. Leurs électeurs sont tiraillés entre soutien aux candidats pan-démocrates traditionnels et jeunes figures politiques issues de partis plus radicaux. Une alternative qui pourrait conduire les démocrates à recueillir moins d’un tiers des sièges au Conseil législatif hongkongais (Legco) – ce qui les priverait de leur droit de veto, et laisserait toute latitude aux pro-Pékin en faveur de réformes controversées. C’est la conséquence du « mouvement des parapluies » qui avait secoué les rues de l’ex-colonie britannique en 2014. Si les manifestants n’avaient pas obtenu gain de cause – en faveur d’élections plus libres – le mouvement s’est institutionnalisé sous la forme de nouveaux partis politiques demandant une plus grande autonomie vis-à-vis de Pékin et le respect de « la culture et de l’identité hongkongaises ». Certains se positionnent même en faveur d’une sécession.
Le débat sur l’indépendance hongkongaise n’est d’ailleurs pas l’apanage de ces nouveaux partis. Voilà maintenant deux jours que le sujet est au coeur d’une polémique dans les écoles, après que des militants lycéens ont distribué des prospectus pro-sécession dans leurs établissements (voir notre revue de presse du 1er septembre).

Le chef de l’exécutif C. Y. Leung et le secrétaire pour l’Education Eddie Ng Hak-kim avaient alors déclaré qu’il n’existait « aucun espace pour débattre » du sujet puisque la sécession est contraire à la loi fondamentale hongkongaise. Néanmoins, ce vendredi 2 septembre, une voix dissonante s’est élevée au sein du gouvernement : celle de Bernard Chan, conseiller exécutif. Lors d’une interview avec le média RTHK relayée par le South China Morning Post, il a ainsi déclaré : « Si vous interdisez aux personnes de débattre [sur l’indépendance], ils pourront tout de même le faire en privé, ce qui risque d’alimenter la désinformation. » D’après lui, les écoles doivent être libres d’organiser de telles discusssions si les élèves sont en âge de les apprécier et d’en compendre les enjeux.

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