La revue de presse Birmanie - 2 Septembre

Birmanie : au 2ème jour de la Conférence de Panglong, un groupe ethnique claque la porte

Copie d'écran du Myanmar Times, le 2 septembre 2016.
Les représentants de l'Armée unie de l'Etat Wa se retirent de la Conférence de Panglong et emportent avec eux une partie du symbole. Copie d'écran du Myanmar Times, le 2 septembre 2016.
Myanmar Times – La rupture est consommée. Après avoir annoncé leur retrait de la « Conférence de Panglong du XXIe siècle » en Birmanie, les représentants de l’Armée unie de l’Etat Wa (UWSA) ont quitté Naypyidaw ce vendredi 2 septembre. En cause : une « erreur technique » de la part des organisateurs du sommet, ayant conduit à la « rétrogradation par indavertance » des représentants de l’UWSA au rang « d’observateurs » – et non plus de « participants à part entière », comme cela avait été convenu. Pourtant, leur présence à la conférence était déjà interprétée comme un signal fort en faveur de la paix en Birmanie dans la mesure où ce groupe ethnique armé, le plus puissant du pays d’après le Myanmar Times, contrôle de façon « quasi-autonome » une partie de l’Etat Shan (à l’est du pays). Son refus constant de participer à tout dialogue politique avait pu être déjoué grâce à « l’ouverture du gouvernement » et à la pression de Pékin – l’UWSA étant considérée comme « pro-chinois ».
Le négociateur pour le gouvernement, U Khin Zaw Oo, explique au quotidien birman : « Il s’agit d’une incompréhension. Les leaders de l’USWA ne savaient pas qu’ils devaient entrer en contact avec le représentant pour les groupes ethniques armés pour se voir délivrer une carte de participant. […] Je leur ai donc distribué des cartes d’observateurs afin qu’ils puissent au moins accéder au sommet en leur expliquant que la situation pourrait s’arranger l’après-midi même. » Les excuses et les justifications n’auront pas suffi à les retenir à la capitale birmane. Pour autant, pas question de se laisser déstabiliser par cette déconvenue : « La conférence de Panglong ne doit pas pâtir de leur départ », a conclu U Khin Zaw Oo.

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