Revue de presse Birmanie -  30 Août 2016

Birmanie : la Conférence de Panglong, déjà beaucoup de bruit pour rien ?

Copie d'écran du Myanmar Times, le 30 août 2016.
La Conférence de Panglong n'est pas encore ouverte qu'elle fait déjà couler beaucoup d'encre. Copie d'écran du Myanmar Times, le 30 août 2016.
Myanmar Times – Que signifie exactement « l’esprit de Panglong », auquel Aung San Suu Kyi fait sans cesse référence ? Les observateurs sont sceptiques. Car en en appelant à ce même esprit plutôt qu’aux accords du même nom entérinés par son père en février 1947, celle qui est de facto la Première ministre birmane se détache peu de son prédécesseur Thein Sein, dont le gouvernement civil était l’émanation de l’ancienne junte militaire. Autrement, il s’agit toujours d’un « appel aux ethnies à rendre les armes et à retourner sur un terrain légal », prérequis à la signature d’un accord national de cessez-le-feu. D’autant plus que le refus de participation émis à l’encontre de l’Arakan Army, de la Ta’ang National Liberation Army et de la Myanmar National Democratic Alliance souligne l’influence encore prégnante de l’armée, malgré la transition démocratique entreprise depuis le tournant des années 2010.
En effet, ce sont les militaires qui se sont opposé à la participation de ces trois groupes ethniques armés à la nouvelle Conférence de Panglong – une opposition adoubée par le gouvernement d’Aung San Suu Kyi. Et l’avocat birman des droits de l’homme U Aung Htoo de déplorer au Myanmar Times : « Nous ne serons capable de rien faire si nous craignons que les chefs de l’armée soient insatisfaits… »

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