Revue de presse Cambodge - 25 Août 2016

Cambodge : Hun Manet devant la justice américaine

Copie d'écran du Cambodian Times, le 25 août 2016.
Le fils du Premier ministre cambodgien et actuel général de l'armée devra faire face à la justice américaine. Copie d'écran du Cambodian Times, le 25 août 2016.
Cambodian Times – Le gouvernement cambodgien ignore le procès du fils du Premier ministre Hun Sen. Phay Siphan, porte-parole du conseil des Ministres, a indiqué hier, mercredi 24 août, à Radio Free Asia que le gouvernement n’était pas concerné par le procès intenté aux États-Unis par l’opposant Meach Savonnara. Le Cambodge est en effet selon lui une nation souveraine qui ne relève pas du droit américain. Il affirme que, la cour en question n’étant pas une instance internationale, « elle n’a aucune juridiction ni pouvoir de […] juger un pays ».
Actuellement en détention, Meach Sovannara, l’opposant porte-parole du parti du Sauvetage National du Cambodge, a accusé Hun Manet, le fils du Premier ministre Hun Sen et le gouvernement cambodgien de l’avoir illégalement emprisonné, lui et d’autres représentants de l’opposition, ce qui est une forme de torture. Bien que le gouvernement ne se sente pas concerné par le procès, Hun Manet, qui est considéré comme le successeur de son père à la tête du pays, a décidé d’engager l’avocat américain John Purcell pour contester la poursuite judiciaire. Celui-ci considère les accusations de Meach Sovannara comme « sans fondement ».
Morton Sklar, l’avocat de Meach Sovannara, a déposé une requête à la Cour fédérale américaine de Los Angeles le 8 avril dernier. Selon lui, les liens familiaux et le rôle de Hun Manet, général de l’armée cambodgienne, dans les forces de sécurité du pays le rendent responsable des dommages émotionnels et financiers subis par la famille de Meach Sovannara à la suite de son incarcération.
Meach Sovannara possède la double nationalité cambodgienne et américaine. Il a été, avec d’autres figures de l’opposition, condamné à vingt ans de prison pour insurrection. Ces opposants avaient en effet participé à une manifestation en juillet 2014 qui avait dégénéré en violents heurts avec les forces de l’ordre. Aucune preuve de leur participation aux affrontements n’a pourtant été apportée. Morton Sklar a indiqué que le département américain de police de Long Beach avait ouvert une enquête criminelle.

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