Revue de presse Thaïlande - 19 août 2016

Thaïlande : confusion autour des attentats, 15 inculpés de sédition

Une semaine après la série d’attentats en Thaïlande, la junte militaire a affirmé avoir arrêté un groupe de 15 suspects, qu’on pensait lié aux explosions. Des allégations démenties par la police : le groupe est accusé de sédition contre le gouvernement. Copie d'écran de Channel News Asia, le 19 août 2016.
Une semaine après la série d’attentats en Thaïlande, la junte militaire a affirmé avoir arrêté un groupe de 15 suspects, qu’on pensait lié aux explosions. Des allégations démenties par la police : le groupe est accusé de sédition contre le gouvernement. Copie d'écran de Channel News Asia, le 19 août 2016.
Channel News Asia – La Thaïlande toujours plongée dans la confusion. Une semaine après la série d’attentats des 11 et 12 août à travers le pays, les autorités n’y voient pas encore très clair sur les auteurs des explosions, même si elle a écarté la piste du terrorisme international. S’ajoutent les couacs dans la communication officielle. Ce jeudi 18 août, la junte militaire a d’abord affirmé avoir arrêté un groupe de 15 suspects, qu’on pensait liés aux explosions, rapporte Channel News Asia. Mais aujourd’hui vendredi 19 août, la police a démenti ces allégations. Les 15 personnes, majoritairement des hommes âgés entre 60 et 80 ans, ont été arrêtés pour avoir formé un parti politique illégal afin de renverser le régime militaire de Prayuth Chan-ocha. Baptisé « Front révolutionnaire de la démocratie », le parti serait lié aux Chemises rouges, mouvement anti-junte et loyal à Thaksin Shinawatra, l’ancien Premier ministre renversé par l’armée en 2006. « Il n’y a pas de preuve qui les lie aux attaques à la bombe dans les sept provinces du Sud selon notre enquête, mais certains sont accusés de lèse-majesté et de trafic d’armes », a déclaré un représentant du bureau de la police stratégique.

Plusieurs pistes sont évoquées par les autorités thaïlandaises : il s’agirait soit d’une attaque organisée par des opposants au pouvoir et à la nouvelle Constitution, soit par les groupes musulmans séparatistes du sud de la Thaïlande, qui ne revendiquent jamais leurs attentats. Toujours selon Channel News Asia, un suspect a été identifié par la police, Ahama Lengha, originaire de la province de Narathiwat, située au sud du pays à la frontière malaisienne et frappée par l’insurrection musulmane. Un mandat d’arrêt a été émis à son encontre.

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