Corée du Nord : reprise du retraitement de l'uranium
La déclaration ne prend toutefois pas les experts par surprise : depuis plusieurs mois, une activité accrue du site a été décelée par l’imagerie satellitaire. La Corée du Nord avait cessé toute activité à Yongbyon en 2007 à la suite d’une nouvelle session de négociations à six à Pékin (Corée du Nord, Corée du Sud, Chine, États-Unis, Japon et Russie) sur la dénucléarisation de la péninsule. Mais elle avait annoncé le « réveil » de la centrale en 2013.
Cette inhabituelle transparence nord-coréenne quant à son programme nucléaire s’arrête là. L’institut de l’Énergie atomique n’est en effet pas allé jusqu’à préciser les quantités en stock de matière fissile. D’après les estimations de plusieurs think tanks internationaux, la Corée du Nord posséderait actuellement entre 17 et 21 bombes nucléaires. Aux yeux de Pyongyang, l’arme atomique est considérée comme seule garante de son indépendance face à l’agressivité américaine. Cette annonce intervient alors que vont démarrer de nouvelles manœuvres conjointes américano-sud-coréennes dans le sud de la péninsule.
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