Pakistan : qui est vraiment derrière l'attaque de Quetta ?
Selon un haut représentant de la police de Khyber Pakhtunkhwa désirant garder l’anonyme, les deux buts d’une revendication multiple sont de « créer une confusion [au sein des enquêteurs] et de marquer des points ». Certains groupes seraient ainsi opportunistes et ne revendiqueraient une attaque – perpétrées en réalité par des individus indépendants – que pour renforcer leur prestige ou porter à confusion les enquêteurs. D’après le directeur du Centre d’études sur la recherche et la sécurité, Imtiaz Gul, les revendications tardives indiquent qu’un élément est « douteux ». Il vaudrait donc mieux, selon le quotidien Dawn, se fier davantage aux enquêtes scientifiques qu’aux différentes revendications pour trouver les responsables des attaques, et notamment de celle de Quetta.
L’autre quotidien pakistanais Express Tribune revient quant à lui sur la tragédie en déplorant « l’élimination d’une génération entière d’avocats » lors de l’attaque de l’hôpital de Quetta. Cinquante des 70 morts causés par l’attentat étaient en effet avocats. Parmi eux se trouvaient l’ancien président de l’Association du Barreau du Bouloutchistan (BBA), Baz Muhammad Kakar, et le vice-président de l’Association du Barreau de la Cour suprême Syed Qahir Shah. Ils s’étaient rendus à l’hôpital civil pour être au chevet de leur proche et collègue, le président de la BBA, Bilal Anwar Kasi, tué plus tôt dans la journée lors d’une attaque armée revendiquée par le Jamaat-ul-Ahrar.
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