Revue de presse Cachemire - 9 août 2016

Cachemire indien : pourquoi les protestations actuelles n'ont rien à voir avec les précédentes

Le Cachemire indien connaît une vague de violences particulièrement intense depuis début juillet. Copie d'écran du Indian Express, le 9 août 2016.
Le Cachemire indien connaît une vague de violences particulièrement intense depuis début juillet. Copie d'écran du Indian Express, le 9 août 2016.
The Indian Express – Oui, le Cachemire a déjà connu plusieurs séries de manifestations plus ou moins violentes. Mais d’après le quotidien The Indian Express, celles qui frappent la région cette année se distinguent des précédentes par leur intensité et par le message qu’elles véhiculent. Car cette fois-ci, il ne s’agit ni « d’identité cachemirie » (comme en 2008), ni « d’accusation de viol et de meurtre » (comme en 2009), ni encore de « meurtre de civil et de violation des droits de l’homme » (comme en 2010). Non, le soulèvement de cette année a été initié par « l’exécution extra-judiciaire d’un militant » du Hizbul Mujahideen, organisation séparatiste terroriste.

Les renseignements indiens ne s’attendaient pas à ce que sa mort entraîne une telle vague de protestations et de violences, commente le quotidien. Depuis l’exécution du militant de 22 ans le 8 juillet dernier, 56 personnes ont trouvé la mort et près de 4 000 ont été blessées dans les affrontements. Il s’agit pourtant du signe qu’une « nouvelle génération » a acquis un « rôle central » dans la vallée du Cachemire. Une génération « organisée, connectée, sans peur », comme la qualifie le journal.

Pour l’Indian Express, la faute en incombe au gouvernement, accusé de « gérer » le problème du Cachemire plutôt que de véritablement le « régler ». Cela fait cinq ans que le dialogue politique « piétine » avec Islamabad et avec le Cachemire. Le renforcement des mesures sécuritaires dans la région et l’alliance du Jammu and Kashmir Peoples Democratic Party (PDP) avec le parti nationaliste hindou de Narendra Modi (2014) auront fini de « pousser la jeunesse à bout », conclut le journal.

Soutenez-nous !

Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.

Faire un don
[asl-front-abonnez-vous]
[asl-front-abonnez-vous]