Philippines : à quoi pourrait servir la visite de Ramos à Pékin ?
Fidel Ramos, président des Philippines de 1992 à 1998, a gardé de bonnes relations avec la Chine. Ce n’est pourtant pas le cas du gouvernement de Manille. Les relations entre les deux pays sont en effet au point mort depuis que le gouvernement de Benigno Aquino a saisi en 2013 la Cour permanente d’arbitrage de La Haye concernant les litiges territoriaux qu’entretiennent Pékin et Manille en mer de Chine méridionale. La Cour a tranché le mois dernier en faveur de l’archipel. Le gouvernement chinois n’avait cependant pas reconnu la décision de La Haye et avait accusé les Philippines de faire recours à la justice avant même d’engager un dialogue politique et des négociations avec la Chine.
Rodrigo Duterte a indiqué mercredi 3 août que lorsque serait venu le temps des négociations, les Philippines ne s’éloigneraient pas de la décision de l’arbitrage. Selon Zhang Jie, chercheur à l’Académie chinoise des Sciences sociales, il est effetcivement peu probable que Manille mette complètement de côté la décision de La Haye qui pourrait servir de monnaie d’échange avec la Chine. Les exigences politiques de Pékin et économiques de Manille devraient d’après lui engendrer une certaine « flexibilité » qui rendrait possible le dialogue et les négociations. Une telle reprise débuterait de façon non officielle.
Soutenez-nous !
Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.
Faire un don