Chine : condamnations en rafale de militants des droits de l'homme
Zhou Shifeng dirige le cabinet d’avocats Beijing Fengrui qui défend les victimes d’abus sexuels, les membres de groupes religieux bannis et les intellectuels dissidents. Le cabinet était au centre de la « répression 709 » – 709 correspondant au 9 juillet 2015 – qui a causé l’arrestation de plus de 200 activistes et avocats détenus pour leur implication dans des affaires jugées « sensibles » par le Parti.
Lors de son procès – qui s’est tenu sous haute sécurité, interrompant même le trafic à 300 mètres à la ronde -, Zhou Shifeng a plaidé coupable et a indiqué qu’il ne ferait pas appel, selon les médias officiels chinois. Cependant, ni les proches de Zhou ni les journalistes étrangers n’ont pu assister à l’audience. Les parents de l’avocat se plaignent d’ailleurs d’être constamment surveillés et d’avoir été tenus totalement à l’écart du procès sans aucun accès à son contenu.
Officiellement, les procès de Tianjin sont ouverts au public : plus de 40 individus dont des responsables politiques, des intellectuels et des médias chinois étant d’ailleurs présents au procès de Zhou Shifeng, selon les autorités. Par ailleurs, si ses proches n’ont pu assister au procès, c’était la volonté du prévenu, a déclaré le Tribunal. Ce dernier avance pour preuve une lettre manuscrite signée et apposée de l’empreinte digitale de l’avocat.
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