Revue de presse Népal - 28 juillet 2016

Népal : déclin des investissements indiens

L'Inde, investisseur historique au Népal, est passée à la troisième place derrière la Chine et le Royaume-Uni. Copie d'écran du Kathmandu Post, le 28 juillet 2016.
L'Inde, investisseur historique au Népal, est passée à la troisième place derrière la Chine et le Royaume-Uni. Copie d'écran du Kathmandu Post, le 28 juillet 2016.
The Kathmandu Post – Est-ce la fin d’une coopération juteuse ? L’Inde, traditionnellement le plus gros investisseur au Népal, est tombée à la troisième place en terme d’investissements directs étrangers (IDE), révèle ce jeudi 28 juillet le Kathmandu Post. D’après le ministère népalais de l’Industrie, sur l’année 2015, avec 1,94 milliard de NPR d’investissements, l’Inde se place désormais derrière la Chine (6,21 milliards de roupies népalaises – NPR) et le Royaume-Uni (2,07 milliards de NPR).

Pour les industriels, il n’y a aucun doute. La baisse des investissements est liée à « l’attitude négative du Népal envers les investissements indiens », a déclaré Pashupati Murarka, président de la Fédération de la Chambre népalaise de Commerce et de l’industrie. La chute des IDE indiens serait en outre imputable au contexte économique, notamment fragilisé par les séismes tragiques qui ont touché le Népal l’année passée, et par l’embargo commercial imposé par New Delhi. « Même nous, Népalais, sommes réticents à faire de nouveaux investissements lorsqu’on prend en compte l’environnement économique. Dans de telles circonstances, il nous est difficile de convaincre nos homologues industriels indiens que le Népal est un bon endroit où investir », a ajouté Murarka.

A l’inverse, les investissements chinois sont en constante progression au Népal. Pékin investit dans les infrastructures, l’hydroélectricité et le secteur hospitalier. Les sociétés chinoises ont par ailleurs remporté des contrats de travaux de génie civil dans plusieurs projets hydroélectriques et dans les télécommunications. Un constat logique si l’on s’intéresse à la ligne politique du Népal qui, depuis l’avènement du gouvernement de K.P. Sharma Oli, s’était tourné vers la Chine, au détriment de l’Inde.

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