Indonésie : la nomination du nouveau ministre de la Sécurité déclenche un tollé
« La nomination de Wiranto révèle un avenir sombre pour les efforts de l’Indonésie vers une résolution juste des affaires des violations des droits humains », a déclaré Hendardi de l’institut Setara. La Commission des personnes disparues et victimes de violence (Kontras), quant à elle, s’oppose formellement à la décision du président Jokowi, selon le Jakarta Globe. « Kontras pose la question au président Jokowi et au secrétaire d’État : où est votre engagement pour le professionnalisme et le respect des intérêts du peuple, si vous nommez Wiranto ministre ? » a invectivé le commissaire Haris Azhar.
Le général Wiranto est notamment suspecté d’être impliqué dans la tragédie de Trisakti le 12 mai 1998, les fusillades Semanggi I et II (en 1998 et 1999) à Jakarta, qui ont causé la mort de nombreux étudiants, la disparition d’activitistes politiques et notamment le massacre de Biak (1988), en Papouasie. Des centaines de Papous enchaînés avaient alors été jetés dans l’océan. Ces exactions furent niées par les Forces armées spéciales qui déclarèrent qu’ils s’étaient noyés dans un tsunami qui avait eu lieu à 1000 kilomètres de là.
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