Japon : 19 morts et au moins 25 blessés dans une attaque au couteau
Satoshi Uematsu avait pourtant prévenu. Employé dans le centre pour personnes handicapées qu’il a attaqué ce mardi 26 juillet (Tsukui Yamayuri-en) entre le mois de décembre 2012 et le mois de février de cette année, le tueur s’était rendu par deux fois à la résidence officielle du président de la Chambre des représentants, révèle le Mainichi Shimbun. L’ancien employé avait alors remis une lettre adressée au président Tadamori Oshima, dans laquelle il appelait à une « société où les personnes handicapées pourraient être euthanasiées ». D’après le Mainichi Shimbun, l’homme indiquait dans sa lettre Tsukui Yamayuri-en parmi d’autres centres, son adresse ainsi que son nom. Des informations qui ont été relayées à la préfecture de police de Kanagawa. L’homme aurait écrit dans sa lettre qu’il « rêve d’un monde où les personnes handicapées pourraient mourir en paix », révèle par ailleurs le Japan Times. « J’accomplirai mon plan sans blesser le personnel et je me rendrai après avoir tué les handicapés », avait-il écrit. Il disait se sentir « désolé » pour les personnes atteintes de handicap, dont certaines sont « enchaînées à des fauteuils roulants à vie » et sans contact avec leur famille pour beaucoup d’entre elles. À la suite de cette lettre, Uematsu avait été interné en hopital psychiatrique jusqu’en mars, de peur qu’il ne blesse des gens, rapporte le quotidien japonais. Vivant à 500 mètres du centre Tsukui Yamayuri-en, l’homme de 26 ans est pourtant décrit par ses voisins comme un « jeune homme joyeux », révèle le Mainichi Shimbun dans un autre article.
Lors d’une conférence de presse organisée en urgence ce mardi matin, le gouverneur de la préfecture de Kanagawa, qui supervise le centre, a présenté ses « sincères condoléances et ses excuses » aux victimes et à leurs familles. Cette attaque est l’un des pires massacres commis par un unique agresseur depuis la fin de la guerre, conclut le Japan Times.
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