Revue de presse Chine - 19 juillet 2016

Chine : poursuite de la poldérisation et nouvelles patrouilles aériennes en mer de Chine du Sud

Les démonstrations chinoises de puissance se poursuivent en mer de Chine du Sud, en réaction au verdict de La Haye. Copie d'écran de Channel News Asia, le 19 juillet 2016.
Les démonstrations chinoises de puissance se poursuivent en mer de Chine du Sud, en réaction au verdict de La Haye. Copie d'écran de Channel News Asia, le 19 juillet 2016.
Channel News Asia« Jamais nous n’arrêterons nos travaux de construction dans les îles Nansha [Spratleys] à mi-chemin. » C’est la déclaration on ne peut plus claire faite par Wu Shengli, commandant des forces navales de l’Armée populaire de Libération, à son homologue étasunien John Richardson hier lundi 18 juillet. « Les îles Nansha [Spratleys] font partie intégrante du territoire chinois », poursuit Wu Shengli, « nos nécessaires travaux de construction sur ces îles sont donc raisonnables, justifiés et légaux ». Voilà de quoi balayer d’un revers de main le verdict de la Cour permanente d’arbitrage de La Haye qui, le 12 juillet dernier, jugeait les revendications de souveraineté chinoises en mer de Chine du Sud « sans fondement juridique » et « en violation avec les droits souverains des Philippines ».

Par-delà les discours, l’inflexibilité chinoise se traduit aussi en actes. Alors que s’ouvre ce mardi 19 juillet une série d’exercices militaires chinois autour des îles Paracels, le New York Times rapporte que Pékin organisera bientôt des « patrouilles aériennes régulières » en mer de Chine du Sud. Mais bien que les démonstrations de puissance se multiplient, ces dernières restent modérées, commente Euan Graham, directeur du programme « Sécurité Internationale » au Lowy Institute de Sydney. « Il est bien plus sage pour la Chine de faire patrouiller ses avions de combat au-dessus des eaux internationales que d’entamer, par exemple, des travaux de remblayage dans le récif Scarborough [revendiqué par les Philippines mais sous contrôle chinois depuis 2012, ndlr] ou d’imposer une soi-disant zone d’idenfitication de défense aérienne. »

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