Revue de presse Birmanie - 18 juillet 2016

Birmanie : la nouvelle conférence de Panglong n'incluera peut-être pas tous les groupes ethniques armés

La "conférence du Panglong du XXIe siècle" ne sera peut-être pas aussi inclusive que prévu. Copie d'écran du Myanmar Times, le 18 juillet 2016.
La "conférence du Panglong du XXIe siècle" ne sera peut-être pas aussi inclusive que prévu. Copie d'écran du Myanmar Times, le 18 juillet 2016.
Myanmar Times – Premier aveu d’impuissance en vue de la « conférence de Panglong du XXIe siècle » ? Ce sommet pour la réconciliation nationale en Birmanie, qui doit se tenir avant la fin du mois d’août, « ne pourra pas inclure l’ensemble des groupes ethniques armés » du pays. L’annonce a été faite par Khu Oo Reh, secrétaire général de l’UNFC – United Nationalities Federal Council, « bloc » rassemblant 9 groupes ethniques armés non-signataires de l’accord national de cessez-le-feu d’octobre 2015 – après sa rencontre hier dimanche 17 juillet avec la leader de facto du gouvernement birman, Aung San Suu Kyi. « Si nous attendons la participation de tous les groupes, nous ne pourrons jamais organiser de dialogue », commente-t-il.

Il faut dire que certains groupes membres de l’UNFC entretiennent actuellement un conflit ouvert avec l’armée régulière birmane – la Myanmar National Democratic Alliance Army (MNDAA ou groupe armé Kokang), la Ta’ang National Liberation Army et l’Arakan Army – de même qu’un puissant groupe non-membre de l’UNFC – l’United Wa State Army. Or le gouvernement de Nay Pyi Taw et l’UNFC se sont accordés pour estimer « l’arrêt des offensives armées dans les Etats ethniques » comme « une étape importante du processus de paix », sans quoi ce dernier ne pourra se dérouler correctement.

Aung San Suu Kyi et Khu Oo Reh ont d’ailleurs déterminé que la paix en Birmanie ne pourra être assurée qu’en transformant le pays en une véritable « Union fédérale »« un fédéralisme à la birmane », commente le Myanmar Times

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