Revue de presse Thaïlande - 13 juillet 2016

Thaïlande : Prayuth Chan-ocha s'oppose à la nomination du nouveau patriarche

Le Premier ministre thaïlandais Prayuth Chan-ocha s'efforce de ralentir la nomination de Somdet Chuang au rang de patriarche. Copie d'écran du Bangkok Post, le 13 juillet 2016.
Le Premier ministre thaïlandais Prayuth Chan-ocha s'efforce de ralentir la nomination de Somdet Chuang au rang de patriarche. Copie d'écran du Bangkok Post, le 13 juillet 2016.
Bangkok Post – Le choix du patriarche bouddhiste thaïlandais est aussi une affaire politique. En atteste la réticence du Premier ministre et chef de la junte Prayuth Chan-ocha à soumettre la candidature du moine Somdet Chuang à l’approbation royale – et ce, alors même que le Conseil suprême de la Sangha (nom du clergé bouddhique) appuie sa candidature au rang de patriarche. Hier mardi 12 juillet, Prayuth Chan-ocha a ainsi déclaré sur Facebook qu’il ne souhaitait pas « se presser » pour désigner le nouveau chef du clergé. Somdet Chuang est en effet soutenu par les Chemises rouges, elles-mêmes soutiens de l’ex-Premier ministre Yingluck Shinawatra renversée lors du coup d’État de Prayuth Chan-ocha en mai 2014 (lire notre entretien avec Pavin Chachavalpongpun).

Face à cet énième ralentissement, le centre thaïlandais pour la Protection du bouddhisme envisage de lancer un mouvement national si la candidature de Somdet Chuang n’est pas soumise à l’approbation royale sous une semaine. Une annonce prise comme une menace par le chef de la junte, qui a rappelé son opposition à toute forme de « débâcle » et l’interdiction d’organiser un rassemblement politique de plus de cinq personnes sous peine de poursuites judiciaires. Parmi les raisons officielles qui remettent en cause sa nomination, Somdet Chuang est soupçonné de « possession illégale » d’une Mercedes Benz et d’avoir aidé un moine accusé de corruption, Phra Dhammajayo (voir notre revue de presse du 16 juin), rappelle le Bangkok Post.

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